Plus de 200 travailleurs de l'unité de Constantine de l'entreprise « Construb-Est », spécialisée dans le bâtiment et dont la direction générale est à Annaba, ont organisé un rassemblement de deux heures (de 8h à 10h), hier matin, devant la direction de leur unité sise à la zone industrielle « Palma ». Par cette action les protestataires réclamaient l'installation du comité de participation, l'adoption de la convention collective et surtout une unification des salaires, disent-ils. Car avec l'existence de deux et trois salaires sur le même chantier, et pour le même poste de travail, la situation n'est pas normale et c'est là un point auquel les concernés tiennent beaucoup. « Et si la direction générale ne corrige pas les choses en la matière, ce sera un arrêt de travail pur et simple qui sera déclenché dans les prochains jours », menacent-ils. Selon le secrétaire général de la section syndicale de l'unité locale de Construb-Est, M. Ahmed, le mécontentement est perceptible sur les chantiers de Zighoud Youcef, d'Ali Mendjeli et de Bounouara et le risque d'une action plus musclée, dont la grève illimitée, n'est pas à exclure. En effet, poursuit-il, comment peut-on accepter que des ferrailleurs, qui font le même boulot, soient payés dans les 25.000 dinars, pour les uns, et 33 à 34.000 dinars, pour les autres (?!). Surtout, ajoute-t-il, que les anciennes revendications concernant l'installation du comité de participation et l'adoption d'une convention collective valable pour tous les travailleurs et les employés de bureaux sont toujours pendantes. Expliquant que si une satisfaction de ces revendications a été promise par la DG depuis près de quatre ans, elles ne sont malheureusement pas encore appliquées. Le climat est vraiment délétère sur les chantiers où les travailleurs se sentent méprisés et victimes d'une « hogra » caractérisée, dit-il. Aussi la section syndicale réclame l'envoi d'une commission d'enquête pour voir de visu ce que sont devenus les chantiers de Construb-Est de Constantine, sur le plan des salaires, de la marginalisation et des injustices qui y sont commises. « De même, fait-il savoir, nous demandons de nous pourvoir de plans de charge pour assurer la survie de l'entreprise ».