Les riverains de la rue du 19 Juin (ex-rue de France), la plus longue et la plus commerçante de la ville, se plaignent de leur cadre de vie qui va de dégradation en dégradation, touchant divers domaines et surtout du phénomène des inondations. Les logements se retrouvent envahis par les eaux pluviales. Selon les riverains, cette artère est complètement délaissée de la part des autorités (APC et wilaya), qui semblent ne pas se soucier de son triste sort, malgré le fait qu'elle soit la plus longue (plus d'un km) et la plus commerçante (près de 175 locaux de part et d'autre de la chaussée) de la cité du vieux rocher. Atouts indéniables, disent-ils, si bien que ces mêmes autorités qui lui tournent le dos, maintenant, n'ont pas manqué il y a quelques années de l'exploiter en décidant d'en faire une rue piétonne, interdite aux véhicules et ce, à l'effet de valoriser davantage cette vocation. Des travaux d'aménagement ont été entrepris, comme la pose d'un carrelage adapté et de haute facture qui a nécessité des milliards de centimes de dépenses. Malheureusement, affirment-ils, le résultat est catastrophique et tout le projet est en train d'être remis en question. Ainsi, des malfaçons sont apparues très tôt dans la pose du nouveau carrelage, accentuées par le passage des véhicules malgré l'interdiction qui les touche, mais aussi dans le système d'évacuation des eaux pluviales, à telle enseigne que les eaux des fortes pluies, devant l'absence de déversoir ailleurs, ne font que s'y accumuler et ce, au grand dam des habitants comme des commerçants. Accumulation des eaux qui est accentuée encore par l'absence de curage, de près d'une cinquantaine de chutes d'eau, aménagées lors des nouveaux travaux, mais qui n'ont jamais été touchées après, et sont bouchées à présent. A l'exception cependant de deux d'entre elles, poursuivent-ils, qui ont été débouchées par les commerçants et à leurs frais, car ils ont été victimes plusieurs fois auparavant d'inondation de leurs locaux, occasionnant à chaque fois beaucoup de dégâts. Et d'estimer que le calvaire des habitants continue avec le retour en force des marchands informels, avec le tiers des commerçants de la rue du 19 Juin, soit 70 sur les 175 existants, qui exposent leurs articles en dehors de leurs locaux, sur les trottoirs, ajoute pagaille sur pagaille. Sinistre spectacle et atmosphère que les riverains avouent ne plus supporter. « La seule voie qui nous reste, font-ils savoir, c'est de lancer un énième appel aux autorités locales pour ne pas abandonner leur projet d'en faire une rue piétonne, de se pencher sur cette situation et la régler une fois pour toutes ».