La ligue des champions d'Europe est de retour, à la grande joie des supporters des 32 clubs en lice et, évidemment, des millions de téléspectateurs. Tout le monde estime que cette compétition est la plus relevée au niveau des clubs, car elle réunit les plus grandes équipes et les meilleurs joueurs. Le tirage au sort effectué à Monaco a réjoui les amateurs d'émotions fortes. Même si le groupe H qui réunit Barcelone, l'Inter Milan, Dortmund et Slavia Prague est perçu comme «celui de la mort», il n'en demeure pas moins que, pratiquement, le suspense ne fera pas défaut dans les autres groupes. La Ligue des champions arrive à une période charnière en raison du projet de réforme qui suscite des polémiques entre les grosses cylindrées et les clubs de moyenne envergure, et dont l'application est prévue pur 2024. Pour la plupart des clubs donc, il s'agit d'améliorer l'indice UEFA, déterminant dans cette compétition à revenus très conséquents. Cette saison encore, les sportifs vibreront aux prouesses des cracks qui sont légion au sein des équipes participantes. Aujourd'hui, dans le programme établi, il y a un choc prometteur, marqué du sceau de l'incertitude. A Dortmund, une fois de plus, le stade Signal Iduna Partk affichera complet avec la réception du FC Barcelone qui n'a pas bien entamé la Liga, tant à cause des nombreuses indisponibilités pour blessures, que des choix très contestables de son entraîneur Valverde. Une lueur d'espoir est apparue avec le retour de Suarez samedi face à Valence et la confirmation du prodige (16 ans) Ansu Fati, également en verve. Avec un style similaire basé sur la conservation du ballon, le spectacle semble garanti, d'autant plus que l'équipe allemande vient de rosser un dangereux rival en Bundesliga, Leverkusen. On doit aussi considérer que la défense des Catalans encaisse trop de buts bien qu'elle évolue au complet. Il s'agit là d'un problème que doit régler au plus vite le coach Valverde, car cette lacune se paie cash en Ligue des champions. A Naples non plus, avec la présence du tenant du titre, on ne devrait pas s'ennuyer. En effet, Liverpool aura à repousser les assauts du Napoli, un outsider aux dents longues. Les hommes du coach allemand Jürgen Klopp font preuve d'une remarquable régularité en Premier League, se trouvant déjà seuls en tête devant une meute, dont le champion, Manchester City, relégué à cinq points. Les coéquipiers de Salah tiennent à prouver qu'ils n'ont rien perdu de leurs qualités de percussion et d'efficacité. Et c'est tant mieux pour le spectacle. Par ailleurs, on s'interroge sur le niveau actuel du champion des Pays-Bas, l'Ajax, après le transfert de deux pions essentiels, De Jong et De Ligh. C'est la question que l'on se pose après les matches barrage livrés par les Hollandais. Il semble que les Lanciers n'affichent pas aujourd'hui les mêmes dispositions que la précédente saison où ils avaient fait sensation. La défense est moins sûre et les fameux automatismes en attaque tardent à revenir. Ceci dit, les Bataves pourraient fort bien nous démentir ce soir avec la réception d'un des représentants français, Lille. Certes, les Nordistes sont solides en Ligue 1, mais comment se comporteront-ils à Amsterdam face à un Ajax soutenu par ses nombreux supporters ? Dans le lot des duels attractifs, on rangera le match Benfica-Leipzig, deux formations ambitieuses prêtes à bousculer la hiérarchie établie. Le club allemand joue les premiers rôles en Bundesliga et vient de freiner le Bayern dans son élan. Quant aux Portugais, ils doivent attaquer pour prendre une option dès cette première journée. En Italie, on dit le plus grand bien du nouvel Inter drivé par Conte, un entraîneur qu'on ne présente plus. Avec l'Argentin Lauro Martinez, le club lombard a trouvé un finisseur de classe, se permettant même le luxe de prêter le buteur Icardi au Paris SG. Aussi, on ne peut qu'accorder les faveurs du pronostic aux Milanais face aux Tchèques du Slavia Prague, nouveaux venus en Ligue des champions. De leur côté, les Lyonnais auraient tort de prendre leur match de ce mardi à la légère. Déjà en championnat de France, ils ont calé vendredi face à Amiens, une équipe modeste pourtant, suscitant le courroux de leur entraîneur brésilien Silvinho, lequel fait tout pour inculquer le culte de la gagne à ses joueurs. Quoi qu'on dise, le départ de Fekir en Espagne a laissé un vide difficile à combler pour l'équipe du président Aulas. Quant au match Chelsea-Valence, il s'annonce déséquilibré, dans la mesure où les Anglais sont en forme optimale, à l'inverse des Valenciens largement battus en Liga samedi par le Barça. En l'occurrence, les dirigeants de Valence ont sans doute commis une bourde en limogeant il y a quelques jours l'entraîneur Marcelino, qui a pourtant mené l'équipe en Ligue des champions et remporté la Coupe du Roi face à Barcelone. En dépit d'un effectif de qualité, Valence est en difficulté en ce début de saison. Salzburg-Gent demeure l'affiche la moins relevée, ce qui n'empêchera pas les Autrichiens et les Belges de se donner la réplique sans concession pour réussir une bonne entame avant des oppositions plus difficiles à négocier. Aujourd'hui à 20h00 Dortmund - FC Barcelone Naples - Liverpool Chelsea - Valence CF Ajax Amsterdam - Lille RB Salzbourg - Genk Benfica - RB Leipzig (17h55) Inter Milan - Slavia Prague Lyon - Zenit Saint-Pétersbourg