Les organisations membres de la Confédération des syndicats algériens (CSA), réunies hier au siège du SNPSP, rejettent «toutes les démarches dont le but est de contourner la volonté populaire» et persistent dans leur soutien à «l'initiative de la société civile élargie aux partis politiques, aux personnalités et aux élites, afin de rechercher une solution consensuelle de sortie de crise commençant par le retour au processus électoral». Dans un communiqué rendu public à la suite de cette réunion, la CSA rejette également la «politique du fait accompli» (élection présidentielle du 12 décembre, ndlr), estimant qu'elle n'est pas de nature à apporter la «véritable stabilité» du pays qui passe «inévitablement» par la «réalisation des revendications du Hirak» qui consistent à «réunir les conditions, les mécanismes et les garanties». La CSA a également réitéré son «soutien au mouvement populaire pacifique et ses revendications» et appelle les travailleurs à «s'y impliquer avec force». Les syndicats autonomes membres de la CSA réclament la «libération de l'ensemble des détenus d'opinion incarcérés pour leur activité dans le mouvement populaire pacifique». Le communiqué de la CSA revendique également de «lever l'embargo médiatique» sur le Hirak, de lever «toutes les contraintes imposées aux manifestations pacifiques», de «faciliter l'organisation des réunions», et de «reculer sur la décision de fermer les accès à la capitale» et de «se conformer au respect de la loi». La CSA est composée des syndicats autonomes de l'Education nationale, de la Santé publique, et autres syndicats de la fonction publique.