Réunies samedi dernier à Alger, une cinquantaine d'organisations, dont les membres de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), d'associations et d'ordres professionnels, appellent l'institution militaire à ouvrir un dialogue franc afin de trouver une solution consensuelle à la crise actuelle. Appel au dialogue, mise en place d'une période de transition et départ des figures représentant le système… Ce sont les principales exigences des organisations de la société civile qui viennent de tenir leur première réunion de concertation. Réunies, samedi dernier à Alger, une cinquantaine d'organisations, dont les membres de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), d'associations et d'ordres professionnels, appellent, en effet, l'institution militaire à ouvrir un dialogue franc afin de trouver une solution consensuelle à la crise actuelle. «Ce dialogue franc doit se tenir avec les représentants de la société civile et la classe politique et devra déboucher sur une solution consensuelle en mesure de répondre, dans les plus brefs délais, aux aspirations du peuple», indique un communiqué desdites organisations rendu public hier. Cet appel fait écho à celui lancé, hier, par trois personnalités nationales, en l'occurrence Abdennour Ali Yahia, Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, qui ont exhorté l'armée à ouvrir un dialogue avec les représentants du mouvement populaire, la société civile et les partis politiques qui ne se sont pas compromis avec l'ancien régime. Saluant l'appel lancé par le collectif de la société civile à la tenue d'une conférence nationale en vue d'examiner les solutions de sortie de crise, les signataires de ce communiqué réitèrent l'une des revendications du mouvement populaire et de l'ensemble de la classe politique de l'opposition : le passage par une période de transition. «Il est nécessaire de mettre en place une période de transition pacifique afin d'édifier une Algérie libre, démocratique et sociale avec des institutions légitimes», lit-on dans ce communiqué. Les organisations signataires rejettent aussi l'échéance présidentielle prévue pour le 4 juillet prochain. «Après débat, les participants ont également réitéré leur rejet catégorique de la décision portant sur l'organisation de l'élection présidentielle, le 4 juillet prochain. Ils ont ainsi exigé le départ de tous les représentants du système en réponse à la demande populaire», lit-on dans le même communiqué. Poursuivant, les responsables de ces organisations réaffirment leur engagement à élargir la concertation aux différentes associations nationales afin d'élaborer une plateforme de revendications consensuelle, qui devra servir de base pour une initiative réunificatrice devant mettre en œuvre les doléances du mouvement populaire. Réaffirmant également leur totale adhésion au mouvement populaire, les signataires de ce communiqué annoncent aussi la tenue, le 25 mai, d'une deuxième réunion afin d'élaborer des suggestions qui donneront naissance à une proposition commune permettant de résoudre la crise actuelle. Evoquant les tentatives de répression des marches, les signataires du communiqué exigent la cessation des intimidations et de toutes les pratiques tendant à fermer les espaces publics devant le mouvement populaire.