La lutte contre les constructions illicites, sur le domaine public, a permis aux autorités de la commune d'El Ançor d'annihiler toute tentative d'émergence d'un nouveau bidonville sur son territoire, a-t-on appris auprès des services techniques de la commune. Nos sources indiquent que des mesures ont été prises pour démolir toute nouvelle construction illicite, notamment au bidonville Plastique' pour éviter son extension. A ce titre, et selon nos sources, suite aux dernières instructions émanant de la wilaya, une commission s'attèle a recenser toute construction illicite érigée sur le domaine public et lance des opérations de démolition. Sur la base du constat établi par la commission, plus d'une cinquantaine de constructions illicites répertoriées dans certaines localités et fermes ont été démolies, depuis le début de l'année. A ce titre une opération de démolition de constructions illicites menée, dernièrement, a permis aux responsables de la commune de démolir une trentaine de constructions illicites à la coopérative Ghoulam Allah', à Sidi Hamadi et Gueddara. Selon les responsables de la commune, cette opération, qui va s'inscrire dans le temps, touchera toutes les constructions illicites à travers le territoire de la commune. Les constructions démolies étaient érigées sur des terres agricoles qui seront ainsi récupérées et rendues à leur vocation initiale. Toujours dans la daïra d'Aïn El Turck, les services de l'APC de cette localité avaient démoli, il ya quelques mois quatre constructions illicites, à St Rock et au centre de la commune d'Ain El Turck. En fin d'année dernière, 30 autres masures à Haï Zouhour' sur les hauteurs de Mers El-Kébir et quatre autres dans la petite localité de La Madrague, près de Cap Falcon, dans la commune d'Aïn El-Turck, ont été démolies. Il importe, également, de signaler dans ce même registre, que le phénomène des constructions et autres extensions illicites a pris des proportions démesurées dans la daïra d'Aïn El-Turck et ce, avec tout l'impact négatif qui se répercute sur l'environnement de cette région côtière dont la principale vocation s'articule, comble de l'ironie, autour du tourisme. En effet, cette triste situation est manifeste, ces dix dernières années avec des baraques montées généralement durant la nuit, à la hâte, avec de la tôle et du parpaing, dans différentes zones de cette daïra qui s'étend sur une superficie de 19,410 ha. Leur nombre a atteint aujourd'hui 2.025. « Dès son apparition, ce phénomène n'était en réalité qu'un vulgaire calque d'exode rural de familles prétendues sinistrées, venues de diverses contrées. Mais il s'est transformé, par la suite, en une monnaie d'échange pour l'acquisition d'un logement souvent aux dépens des autochtones, sinon comment expliquer que les relogés ont depuis cédé ou loué leurs logements ? », a confié un retraité de l'APC d'Aïn El-Turck. Notons encore que le phénomène n'a pas épargné certaines infrastructures et biens communaux répertoriées. Les autorités locales ont, en effet, été confrontées à de grosses difficultés pour déloger les indus occupants. L'exemple le plus frappant est l'ex-camping de Claire Fontaine, transformé en un jardin public, où 47 familles ont élu domicile. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran a instruit l'ensemble des maires à s'attaquer au phénomène des constructions illicites qui a pris des proportions alarmantes à Oran.