Les députés veulent ouvrir le marché à des voitures vieilles de cinq ans au lieu de trois ans. En effet, les membres de la Commission des finances et du budget à l'APN ont appelé, hier, à la nécessité de porter à cinq ans au lieu de trois l'âge des voitures d'occasion importées. Intervenant au terme de l'audition du ministre du Commerce, Saïd Djellab, dans le cadre du débat autour du projet de loi de finances 2020, plusieurs parlementaires ont soutenu que cette demande était une revendication citoyenne. Pour eux, cette mesure ne fait pas l'unanimité à cause de la condition d'âge. D'autres ont proposé d'autoriser l'importation des voitures roulant au diesel, expliquant que les unités d'assemblage de voitures en Algérie produisent elles aussi des véhicules à motorisation diesel. Rappelons que Djellab s'est exprimé à ce propos en déclarant que «nous ne voulons pas recevoir des véhicules diesel que les Européens ont abandonnés, les laissant à d'autres continents. Nous voulons des véhicules conformes et non pollueurs». Une précision qui vient éteindre un début de polémique concernant ce dossier, puisque la ministre de l'Environnement avait catégoriquement refusé l'importation des véhicules diesel, expliquant que l'Algérie ne doit pas être la poubelle des voitures de l'Europe. En effet, des informations ont circulé sur la volonté du gouvernement d'autoriser l'importation des véhicules de moins de trois ans à motorisation diesel alors qu'elle était limitée exclusivement aux véhicules à motorisation essence et GPL. Pour rappel, l'avant-projet de la loi de finances 2020 concerne l'autorisation de l'importation des véhicules touristiques d'occasion de moins de trois ans aux propres frais des citoyens qui doivent s'acquitter des droits et taxes afférents, et ce dans le respect des normes et standards internationaux «notamment la protection de l'environnement». D'autre part, des membres de la Commission ont demandé à ce que le gouvernement impose une réduction des prix des voitures montées en Algérie et la révision du cahier des charges pour «ne plus être dans le besoin d'importer des voitures d'occasion». Répondant à ces interventions, le ministre du Commerce a indiqué que l'importation des voitures touristiques de moins de trois ans était une «première étape» et que les pouvoirs publics devront étudier par la suite les résultats de cette opération. S'agissant des voitures roulant au diesel, il a affirmé que «c'est une question tranchée et irréversible». Par ailleurs, les parlementaires de la chambre basse ont soulevé plusieurs préoccupations, notamment le manque de marchés de proximité et de gros, le retard accusé en matière de numérisation, l'impérative définition des secteurs stratégiques concernés par le maintien de la règle 49/51, la promotion des exportations en sus du dossier du contrôle des minoteries. Le ministre a indiqué que 381 marchés ont ouvert à travers les quartiers et cités sur un total de 581 marchés programmés, imputant cette situation à plusieurs entraves, dont des maires «non coopérants». Pour ce qui est du contrôle des minoteries, Djellab a affirmé qu'un suivi se fait dans ces minoteries en terme de traçabilité du blé tendre subventionné pour avoir une meilleure connaissance des capacités réelles de transformation des 403 minoteries réparties à travers le territoire national. Il a rappelé que les opérations de contrôle ont donné lieu à des poursuites contre 46 minoteries pour des cas de non facturation dont le montant s'élève à 783.368 milliards DA.