L'arrivée d'Algériens venant de Chine, à l'Aéroport Houari Boumediene', avant-hier, a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Et ce, après la diffusion des vidéos reprenant des témoignages des personnes interrogées par des chaines de télévisions privées, pointant du doigt les mesures sanitaires aux aéroports. Certains ont évoqué «la légèreté du dispositif» face à un virus dévastateur. Pourtant, une équipe médicale était présente avant-hier, sur place en présence de Djamel Fourar, directeur de la Prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé. C'est ce qu'a affirmé le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Boufarik, Mohamed Yousfi. Pour le Dr Yousfi, les personnes qui sont arrivées, avant-hier, en Algérie que ce soient des Algériens ou des Asiatiques, ce sont des personnes qui sont arrivées de Pékin, distante de Wuhan de plus de 1.000 km. La ville de Wuhan, décrétée comme foyer du coronavirus chinois, est placée en quarantaine par les Autorités chinoises. D'autres sont arrivés de Dubaï et de la Turquie, plate-forme de transit des voyageurs de l'Asie vers différents pays et continents. Il a affirmé, dans ce sens, que les autorités sanitaires pressentes à l'aéroport ont eu recours à des caméras thermiques dès la sortie des voyageurs de l'avion. Et de préciser que les personnes rapatriées ont été déjà soumises à ce genre de contrôle dans les aéroports de départ. Pour ce qui est des 36 Algériens bloqués à Wuhan, on croit savoir, selon nos informations, que les Autorités algériennes n'ont pas encore eu le plan de vol de la part des Autorités chinoises pour les rapatrier. Et de souligner que ces derniers doivent être soumis à une quarantaine obligatoire de 14 jours au minimum, dès leur arrivée en Algérie. Mais, prévient-il, tout repose sur la contribution effective des passagers arrivant en Algérie. «Ces derniers qui ont été testés négatifs, doivent se rendre à l'établissement hospitalier spécialisé des maladies infectieuses, d'El-Kettar, à Alger, ou dans d'autres hôpitaux spécialisés dans les maladies infectieuses, s'ils ne se sentent pas bien», «s'ils auront une fièvre , difficultés respiratoires ou la toux». Et d'ajouter que «même dans ce cas, ces personnes qui ont des suspicions sur le virus, ne doivent pas prendre un taxi, mais doivent appeler le SAMU tout en expliquant leur cas en toute transparence». « Un manque de coopération de leur part peut nous conduire à une véritable catastrophe», prévient-il. Pour ce spécialiste de maladies infectieuses, les Algériens doivent aussi se protéger contre la grippe saisonnière par la vaccination et l'application stricte des gestes de prévention qui permettent de se protéger et limiter la transmission du virus de la grippe. Si certains spécialistes affirment que la grippe saisonnière est plus mortelle ou dangereuse que le Coronavirus, il n'en demeure pas moins que ce genre de virus est une menace pour la santé publique. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déjà déclaré l'état d'urgence internationale, d'où la vigilance.