Le ministère de l'Education nationale a adressé, hier, une sévère mise en garde aux parties qui appellent à des mouvements de protestation dans le secteur «sans aucun respect de la législation, de la réglementation en vigueur et des lois de la République». Le ministère fait référence aux appels lancés sur les réseaux sociaux par certains cercles pour déclencher des mouvements de protestation dans le secteur. Dans un communiqué, rendu public hier, le département de Mohamed Oudjaout, note en effet, que ces appels interviennent, paradoxalement, «au moment où des canaux de dialogue sont ouverts depuis le 20 février avec l'ensemble des représentants des partenaires sociaux», à travers «des rencontres conjointes et de manière cyclique», entre la tutelle et les Syndicats, et ce «conformément aux engagements pris par le ministre de l'Education nationale, lors de sa réunion avec les présidents et secrétaires généraux des organisations syndicales agréées, le 14 janvier dernier». Des engagements qui, est-il souligné, «confirment la volonté du ministère et sa disponibilité à travailler avec l'ensemble des représentants des partenaires sociaux, dans la transparence et dans le cadre d'une démarche basée sur l'écoute mutuelle et sur un dialogue sérieux et serein, en vue de trouver, conjointement, les solutions aux préoccupations exposées dans le secteur, loin des anciennes pratiques, aujourd'hui révolues. Le ministère exhorte ainsi l'ensemble des acteurs de la famille de l'Education nationale, enseignants mais aussi administrateurs et travailleurs à «faire preuve de prudence et de vigilance» face à ces «appels trompeurs» qui ne reposent sur aucun cadre légal», et «ne respectent, nullement, ni les procédures réglementaires de la législation générale en vigueur, ni celles des statuts y afférant», avant d'insister sur le devoir de tout un chacun de veiller à «l'intérêt et au droit de l'élève à la scolarisation, tel que garantit par la Constitution.» Le ministère de l'Education nationale n'a pas manqué, par ailleurs, de réaffirmer «l'intérêt accordé à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, et à la satisfaction de leurs revendications légitimes, exprimées dans le respect des lois de la République», estimant que le dialogue était «le seul moyen» pour établir la sérénité et le calme, au sein du secteur, lit-on, par ailleurs, dans le communiqué du ministère. Soulignant avoir examiné avec «un grand soin» les préoccupations des personnels du secteur, en œuvrant «sans relâche», à travers l'action de proximité menée par ses cadres au niveau local, à être «à leur écoute et à prôner l'apaisement et la persuasion», le ministère a précisé que le dialogue «est à même de préserver l'intérêt de l'élève avant tout, ainsi que celui de l'enseignant et de tous les membres de la corporation de l'Education nationale». Le ministère de l'Education nationale affirme, enfin, qu'il «est en train d'œuvrer pour l'adoption d'une véritable approche participative qui réunit l'ensemble des partenaires sociaux, en consacrant, et il s'agit d'une première pour le ministère, tout un chapitre à cette question de la participation sociale' dans son programme de travail, présentée dans le Plan du gouvernement qui a été adopté, dernièrement, par les deux chambres du Parlement».