L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) maintient son appel à la grève aujourd'hui, accompagnée d'une marche nationale. La Coordination nationale des enseignants du primaire a annoncé, de son côté, sa décision du boycott des examens du deuxième trimestre et d'une marche, prévue pour le 2 mars prochain. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Education nationale n'arrive pas à calmer le front social. Et ce, en dépit des réunions de concertation lancées avec les partenaires sociaux depuis le 20 février dernier et qui devront se poursuivre jusqu'au 12 mars prochain. La Coordination nationale des enseignants du primaire vient de mettre sa menace à exécution en décidant de boycotter les examens du deuxième trimestre. Les directeurs des établissements primaires ont, pourtant, tenté d'éviter cette situation en décidant d'avancer la date des examens au 25 février au lieu du 8 mars prochain. Peine perdue, puisque la coordination a mis en application le boycott depuis lundi. «Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un report des examens conditionné par la décision de la tutelle d'ouvrir le dialogue avec les représentants des enseignants du primaire pour sortir avec des solutions concrètes à nos préoccupations» ,a déclaré la Coordination des enseignants. Cette dernière a annoncé également, dans un communiqué, le maintien de la journée de grève cyclique des lundis avec l'appel à une deuxième action de rue prévue pour le 2 mars prochain. «L'option d'entamer une grève illimitée reste en étude», a déclaré la coordination. Par ailleurs, l'Unpef maintient également sa journée de grève pour aujourd'hui. Le syndicat a appelé à accompagner cette action par une marche nationale et un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education. L'Unpef prend ainsi le risque de se faire réprimer par les forces de l'ordre comme l'a été la marche des enseignants du primaire, organisée le 17 février dernier. Le syndicat a été, pourtant, reçu lundi par le ministre de l'Education nationale dans le cadre des réunions bilatérales. Une rencontre durant laquelle Mohamed Ouadjaout a réitéré sa volonté de répondre aux préoccupations des travailleurs du secteur. Ce qui devra se faire, souligne le ministère de l'Education dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion, dans le cadre d'un dialogue serein et responsable. Des engagements qui n'ont pas réussi à geler l'action de protestation du syndicat qui attend des réponses concrètes avant de renouer avec la sérénité. L'Unpef menace, en effet, de radicaliser la protestation en l'absence de réponses à sa plateforme de revendications. Des revendications, souligne le partenaire social, qui ne datent pas d'aujourd'hui, mais qui sont soulevées depuis plusieurs années. S. A.