Des dizaines de familles de Haï Es Salam, dans la commune de Benfréha, ont organisé dimanche un sit-in de protestation devant le siège de la commune, pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie et revendiquer l'inscription de projets d'amélioration urbaine. Les protestataires, banderoles à la main, ont appelé le wali d'Oran à diligenter une commission pour constater de visu la situation «catastrophique» dans laquelle ils vivent depuis plus de deux décennies. Haï Es Salam, qui, au fil des ans, s'est transformé en véritable agglomération surplombant le village de Benfréha, abrite aujourd'hui des centaines de familles. Selon ces dernières, leur cité a été mise en marge du développement, puisque n'ayant bénéficié d'aucun projet visant à améliorer leur cadre de vie. «Nous avons la sensation d'être des Algériens de seconde catégorie», affirment les protestataires. Les familles estiment qu'elles sont marginalisées sinon comment expliquer l'absence totale de divers réseaux, de routes, de transport, de gaz, des espaces pour enfants, d'une structure de santé... «Nous lançons un SOS au wali d'Oran pour visiter notre localité dans le cadre des opérations de recensement des zones d'ombre. Il y a lieu de signaler que les quatre commissions de wilaya chargées du recensement des zones d'ombre entament depuis lundi dernier des sorties à travers les neuf daïras de la wilaya. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, la première commission s'est rendue dans les communes de la daïra de Oued Tlélat où elle a eu à visiter 11 localités, à l'image de Khaïlia, Hammou Ali, Gueddara 1 et 2, Tafraoui, Douaïmia, la cité des 40 logements ruraux... Sur place, les membres de la commission ont relevé plusieurs points noirs, notamment l'assainissement, le raccordement au réseau d'AEP, l'absence d'espaces de jeux, de gaz, de transport scolaire, de cantines, de polycliniques... Ensuite, les membres de la commission se sont rendus à Es-Sénia où ils ont visité cinq sites. Là aussi, de nombreux points noirs ont été recensés, à l'instar de l'éclairage public, la dégradation de la voirie, etc. De son côté, la deuxième commission s'est dirigée vers la daïra d'Aïn El-Turck où elle a tenu une réunion avec les responsables concernés sur les problèmes liés à la réhabilitation des écoles primaires, le chauffage, les cantines, entre autres. La troisième commission s'est déplacée à la daïra de Béthioua alors que la quatrième a organisé des rencontres avec les responsables au niveau de la daïra d'Oran et de Bir El Djir. Les visites se poursuivront tout au long de cette semaine. En début de semaine, suite aux instructions du président de la République qui a insisté sur la nécessité d'entamer des contrôles techniques et de faire des visites continuelles pour résoudre les problèmes des citoyens en manque d'eau, d'électricité et de transport scolaire, notamment dans les zones d'ombre et localités isolées. Le wali d'Oran, Abdelkader Djellaoui, avait installé quatre commissions pour inspecter et identifier les points noirs au niveau des communes et travailler en coordination avec les chefs de daïra. Ces groupes de travail, présidés par un attaché du cabinet du wali, sont composés des représentants des différents secteurs et des membres de l'APW. Aussi, deux ateliers ont été organisés pour le recensement et la prise en charge des points noirs dans le secteur de l'éducation notamment, le chauffage dans les écoles, les cantines et la réhabilitation des écoles et le développement local. Le travail de ces groupes a été entamé à partir de la localité de Sidi Ghalem à Tafraoui.