Il aurait fallu qu'un additif nocturne, tombé au milieu de la soirée de lundi et émanant de la présidence de la République pour lever une catastrophique incompréhension présageant une mort définitive des journaux nationaux. Très tardif, le correctif apporté par le dernier communiqué présidentiel est arrivé trop tard pour permettre aux organes d'être imprimés, les regroupeurs avaient déjà pris leurs dispositions pour ne pas se présenter aux imprimeries ayant été informés que les kiosques avaient décidé de fermer leurs étals. Seule la région constantinoise a pu passer outre les recommandations implacables du Haut Conseil de Sécurité et mettre à la disposition du lectorat la majorité des organes de presse nationaux. Les pharmacies n'ont été en reste, puisque dans le listing établi par la présidence elles ne figuraient pas parmi les établissements épargnés par l'obligation de baisser leurs rideaux. Il semble qu'il ait été évident dans un esprit et une logique primaires que les pharmacies, pour le moment essentiel paravent contre la pandémie, ne pouvaient en aucun cas être dans l'obligation de fermer. Mais devant les sanctions éventuelles annoncées par le communiqué présidentiel initial, les deux importantes omissions ont vite fait de contraindre les officines à fermer leurs portes. Il n'est pas certain, cependant, qu'avec l'important additif apporté que les médias se rétabliront dans une situation leur permettant d'informer leurs lecteurs car les dernières décisions restrictives ont déjà, sérieusement, perturbé la logistique nécessaire pour la prise en charge du devoir fondamental d'informer la population. Le circuit de distribution, connu par ses tâtonnements, est fortement perturbé par les multiples incidences des confinements. Le transport en est une principale. La précision additive de la présidence de la République : Les pharmaciens et buralistes pas concernés par les fermetures Les officines de pharmacies et les buralistes ne sont pas concernés par les mesures de fermeture prises, lundi, par le Président Abdelmadjid Tebboune, à l'issue de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, pour lutter contre la propagation du coronavirus, dans le pays, Ces mesures prises à titre exceptionnel permettront, notamment, aux citoyens de s'approvisionner en médicaments, et aux buralistes d'exercer leurs activités, notamment la vente de la presse nationale. Parmi ces mesures exceptionnelles, le Haut Conseil de Sécurité a, également, décidé de permettre aux marchands ambulants de produits alimentaires «à exercer leurs activités en rotation par quartier», afin de faciliter l'accès des populations aux produits alimentaires frais, mais avec cette précision d'éviter «tout attroupement».