L'école à la maison, est-ce possible ? Disons-le tout de suite, c'est possible pour certains élèves et pas pour d'autres. Pour plusieurs raisons, les apprenants ne seront pas logés à la même enseigne, même si la problématique de l'accès à Internet a été atténuée, avec l'option de dispenser des cours via la nouvelle chaîne de télévision TV6, destinée aux familles algériennes, et dont le lancement le 26 mars dernier tombe à pic pour cette mission pédagogique, ainsi que des cours sur toutes les chaînes de la télévision publique pour les élèves des classes d'examen (5e année primaire, 4e année moyenne et 3e année secondaire), l'activation du dispositif de soutien scolaire via Internet à partir du 5 avril 2020, et ce à travers les plateformes numériques de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (ONEFD) au profit des élèves de 4e année moyenne et de 3e année secondaire et la diffusion de cours de 3e trimestre (année scolaire 2019-2020), à partir du 5 avril en cours, au profit des élèves des trois cycles confondus à travers des chaînes éducatives selon des horaires de diffusion via « Youtube ». La question ne dérange pas outre mesure le ministère de tutelle, qui a bien fignolé son « plan d'urgence » selon les moyens disponibles, lancé immédiatement après l'annonce de la prolongation de la fermeture des écoles du 5 au 19 avril pour éviter la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) dans le « réservoir » du milieu scolaire. On ne peut pas connaître également l'efficience de cette méthode, sans interactivité des élèves avec les enseignants, mais cela ne dérange pas pour autant le ministère de tutelle. Pas plus que le spectre de l'année blanche, qu'il faut écarter quel que soit le développement de la pandémie de coronavirus. On ira cahin-caha vers l'achèvement des cours de ce troisième trimestre et la validation de l'année scolaire, ainsi que l'année universitaire où le même topo est mis en place. Qui peut absorber les cours d'enseignement via la télévision et Internet, qu'en est-il de l'aide des parents, indispensable quand le niveau intellectuel de ces derniers s'y intègre, comment pourrait-on évaluer les élèves ou les étudiants hors des examens et contrôles post-coronavirus? Tant d'interrogations qui restent soumises aux pédagogues. Et, il y a également une autre inconnue qui ne dépend d'aucune pédagogie. A savoir le maintien ou le report des dates d'examens de fin d'année, toutes classes et tous cycles confondus ? C'est l'évolution de la pandémie du Covid-19 qui dictera la démarche à suivre. Et, comme cette évolution reste indéterminée, vu la gestion au jour le jour de la pandémie sur un plan planétaire, il faudrait attendre, donc, les ultimes journées précédant ces rendez-vous pour être fixé sur le sort de ces examens de fin d'année, y compris le bac session juin 2020'. On a la latitude de reporter les examens de la 5e, le BEM et le bac au mois de septembre prochain, mais aussi loin soit-il ce report, il restera toujours tributaire des incertitudes d'un avenir impossible à imaginer.