Le Tribunal de Sidi M'hamed d'Alger a condamné, hier, Abdelouaheb Fersaoui, président du RAJ, arrêté le 10 octobre 2019, à une année de prison ferme et à 2.000 DA d'amende, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) qui dénonce un «acharnement judiciaire» contre les «activistes et les détenus en cette période de confinement des citoyens». En réaction à ce verdict, Amnesty International Algérie a estimé, hier, que la condamnation d'un militant «à une année de prison ferme pour avoir exprimé son opinion, pacifiquement, sur Facebook en pleine crise sanitaire est inadmissible et scandaleux». Amnesty ajoute que «Abdelouhab Fersaoui doit être libéré et les charges retenues contre lui doivent être abandonnées». Par ailleurs, prévu également hier, au Tribunal de Kolea, le procès de Karim Tabbou a été «renvoyé au 27 avril prochain», annonce la page Facebook du CNLD. «Il s'agit du procès de sa première arrestation du 11 septembre 2019 dont il a été libéré, le 25 septembre, puis arrêté à nouveau le 26 septembre avant sa condamnation à un an de prison dont 6 mois de sursis par le Tribunal de Sidi M'hamed d'Alger puis à un an de prison ferme lors du procès de la honte de la Cour d'Alger le 23 mars», note le Comité. La même source avait également annoncé le renvoi d'autres procès, «à une date ultérieure», dont celui des ex-détenus, «arrêtés le vendredi 13 septembre 2019 et remis en liberté provisoire, depuis le 2 janvier». Les ex-détenus sont, selon le CNLD, «Wafi Tigrine, Sid Ahmed Bouhraoua, Laamri Aouidat dit Boualem Elgaz', Toufik Hellati, Rabah Mahrouche, Hakim Mouhoubi dit Tiroual' et Abdelkader Racelma». Leur procès était programmé, hier, au Tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Il a été renvoyé «à une date ultérieure suite à la décision du ministère de la Justice à cause du virus Corona». Toujours selon le CNLD, à Biskra, «le procès du détenu Fahd Nouari, est renvoyé au dimanche 19 avril devant la correctionnelle du Tribunal de Sidi Obkba». «Pour rappel, Fahd Nouari a été placé sous mandat de dépôt jeudi 2 avril, après une garde à vue, le mercredi soir», ajoute la même page.