Un nombre, plus au moins restreint, de propriétaires de résidences secondaires sont venus s'installer dans la contrée d'Aïn El Turck, pour vraisemblablement tenter d'adoucir, un tant soit peu, leur confinement sanitaire partiel. Il s'agit pour la grande majorité d'entre eux de propriétaires de résidences secondaires essaimées à travers cette partie de la wilaya d'Oran. Le reste, un nombre, très insignifiant, représente de familles qui ont également, pour la même raison, loué des habitations meublées en cette période particulière. Selon les informations glanées par Le Quotidien d'Oran', la grande majorité aurait quitté la ville d'Oran et sa banlieue quelques jours après l'annonce des mesures de confinement sanitaire, destinées à combattre l'épidémie du Covid-19'. Les commodités existantes dans cette contrée, tels que les centres de santé, les établissements hospitaliers, les pharmacies, les bureaux de poste, les banques et autres différents établissements de commerce, conjugués aux plages, aux grands espaces de verdure et à l'air marin, ont, en toute vraisemblance, beaucoup pesé sur la décision de ce séjour pour ces familles. La nette amélioration des conditions météorologiques, qui s'est manifestée dès les premiers jours du confinement, semble avoir aussi, à priori, poussé à cet exode urbain temporaire en temps d'épidémie. Certains semblent avoir pris les devants en arrivant dans cette contrée au lendemain de l'annonce du confinement. « Ici, au moins, nous avons la vue, l'air marin, il y a la nature et surtout les splendides panoramas des plages, que nous pouvons contempler lors d'une brève balade en voiture. Nous avons en quelque sorte abandonné temporairement le béton pour la nature et cela fait énormément de bien aux enfants» a fait remarquer en substance le propriétaire d'une résidence secondaire, dans la localité de Trouville. Cet exode n'est cependant pas passé sans faire de vagues parmi certains résidents permanents, animés par un mélange d'envie et de désapprobation, qui n'ont pas hésité au début à épiloguer à ce propos dans le mauvais sens en le qualifiant maladroitement « de privilège réservé aux nantis » et d'ergoter «pour eux le confinement est une quête spirituelle, le moment idéal de lire plein de livres, l'opportunité de se remettre au dessin, d'apprendre une nouvelle langue Vraisemblablement, ils donnent l'impression de ne pas être concernés par la crise ». Notons que cette remarque, assez rare, ne fait pas l'approbation unanime de la population d'Aïn El Turck et ne s'est pas cantonnée dans les esprits. Elle ne bénéficie également pas de la même visibilité et l'exode n'est donc pas seulement un exil idyllique que certains tentent de dépeindre. « Hors période de crise, nous autres résidents temporaires n'étions pas perçus comme des intrus, car nous consommons, contribuons et participons à l'essor de la région. Aberrante est pareille mentalité, c'est une stupide indécence » a rétorqué, à ce propos, un autre même résident du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck.