La propagation du coronavirus a chamboulé le monde entier et le sport, cette activité qui, dans les grands moments, provoque la liesse des peuples lors des victoires de leurs équipes nationales, n'y a pas échappé. Le confinement et les précautions d'usage, c'est pour tout le monde, même si quelques pays (trois ou quatre) ont dérogé à cette règle sanitaire à leurs risques et périls. Alors qu'en est-il des footballeurs professionnels algériens ? Quelle est leur situation par rapport aux clubs ? Sont-ils à l'inactivité complète alors que le football demeure leur devoir quotidien ? Et comment s'y prennent-ils pour entretenir leur condition physique ? Dès l'arrêt des compétitions, et notamment en Ligues 1 et 2, tous ceux que le football intéresse savent, par ouï-dire, que les joueurs ont été destinataires de programmes mis au point par les préparateurs et les entraîneurs. Mission accomplie ? Absolument pas, car rien n'indique que les joueurs appliquent les séances concoctées par leurs staffs. Car le confinement général fait que les conditions sont loin d'être réunies. Il est certain que des joueurs sont conscients de cette situation inédite jusqu'alors et qui s'entraînent, mais de façon forcément artisanale par manque d'équipements appropriés. C'est déjà mieux que rien, dira-t-on. A notre avis, les membres des staffs techniques devraient se pencher sur cette situation qui leur octroie beaucoup de temps. Au cours de la matinée et avant le couvre-feu, ils pourraient aller voir leurs poulains. A ceux qui s'entraînent, ils auront la latitude de rectifier le tir, sachant qu'un joueur n'applique pas correctement les exercices figurant au programme. Quant aux autres (il y en a certainement), ils les inciteront à appliquer les séances à la lettre. La lecture des médias nous apprend qu'il y a encore une « vie » au sein des clubs. La plupart réclament de l'argent, tandis que d'autres ont prolongé les contrats de leurs meilleurs joueurs en vue d'une éventuelle reprise du championnat. Dans cette phase forcément éprouvante pour tout le monde, les dirigeants ont un rôle capital à jouer en sensibilisant leurs joueurs et les rappeler à leurs obligations de professionnels. Depuis le 7 avril, les clubs de la Bundesliga ont repris les entraînements en prenant de nombreuses et diverses précautions, les distances étant respectées rigoureusement. Les étirements, les courses, les passes et les tirs figurent au programme. Les joueurs arrivent au stade déjà équipés et repartent à leurs domiciles pour se doucher. Ainsi donc, si la Bundesliga venait à reprendre, ils ne seront pas pris au dépourvu. Il ne s'agit pas de préparation poussée comme celles avant l'apparition du coronavirus, mais ce sont tout de même des séances profitables. Certes, on ne saurait exiger une telle assiduité de nos joueurs car rien n'est comparable entre les deux championnats, ni l'infrastructure et ni la gestion des dirigeants. Mais, même à domicile et avec le respect strict des mesures édictées par les autorités, les joueurs doivent être conscients que le moindre exercice est profitable pour leur condition physique et rendra plus aisée la reprise lorsque celle-ci sera autorisée. Car enfin, lorsqu'il s'agit de récupérer leurs arriérés, les joueurs sont en première ligne. Ils ont bien sûr des droits, mais aussi des devoirs.