Une sombre situation sordide et angoissante règne exécrablement, depuis le début du mois de carême, dans les rues et venelles du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck et ce, à la faveur de l'inexplicable et la sempiternelle défaillance de l'éclairage public. Ce constat délétère est lamentablement rehaussé par le putride, émanant des amas de sachets d'ordures éventrées abandonnés aux coins des rues, qui ferait fuir une portée de putois et, qui embaume désormais l'air, en dépit de la régression inédite de la pollution, résultant de l'interdiction de circuler, promulguée par les autorités sanitaires, pour tenter d'annihiler la propagation de la pandémie de Covid-19. Ce piteux état de fait, conjugué avec les perturbations, voire les inconcevables coupures d'eau, laisse la population, le bec dans l'eau boueuse, dans toute l'acceptation du terme. «Nous ne sommes pas en mesure de nettoyer à grande eau les abords de nos domiciles. Faute de mieux, nous nous purifions nous-mêmes avec l'eau de mer» ont ironisé des riverains de la localité de Bouisseville. D'aucuns s'accordent à dire à propos de la morbide défaillance de l'éclairage public que «cette obscure situation invraisemblable a, fort malheureusement, donné naissance à un climat d'insécurité dans leurs lieux de résidence. Même sans le confinement il ne serait pas conseiller de sortir le soir dans l'obscurité ambiante, prévalant dans les rues ». La population de la partie basse de la principale municipalité de la contrée d'Aïn El Turck où est répertorié l'essentiel de ce ridicule outrancier, broie du noir dans les deux sens du terme et ne cesse de revendiquer un éclairci, ne serait-ce que virtuellement momentané et ce, en attendant la pleine lune. Ce déplorable obscur a poussé la grande majorité des habitants de l'Allée des Villas à procéder à l'installation de leur propre lumière au seuil de leur maison. «C'est pour surveiller les chats de gouttière et les rats assoiffés» ont brocardé des riverains de cette zone de la partie basse de ladite municipalité, avant de renchérir avec une pointe de dépit «heureusement que, confinement oblige, nous ne recevons pas de visite, le soir après la rupture du jeûne, contrairement aux autres soirées des précédents mois sacrés».