Après une pénible traversée du désert, les pâtisseries, les établissements versés dans la vente à emporter de glaces, les salons de coiffure ainsi que nombre d'autres activités commerciales ont, enfin, été autorisés dimanche à rouvrir leurs portes et ce, dans le cadre de la 1re phase des mesures progressives de levée de confinement partiel, nécessaires à annihiler la propagation du coronavirus. L'annonce a suscité le soulagement de la population, qui a été obligée, faute de mieux, de se passer des services de ces commerces. Selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran' dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, les coiffeurs, masqués et gantés, se sont imposé pour la circonstance des règles drastiques, édictées pour le respect de l'hygiène, qui s'identifient à travers la désinfection à l'alcool chirurgical des ciseaux, des rasoirs, des tondeuses et autres instruments usités pour le besoin de leur activité. Certains coiffeurs ont tenu à faire remarquer qu'ils ont plusieurs fois décliné de répondre à ceux qui les ont sollicités pour des demandes de coupes pendant le confinement et ce, en argumentant l'illégal. Trois mois après la fermeture des salons de coiffure, considérés comme « non essentiels », les cheveux de la plupart de leurs clients ont bien poussé. Pour certains, le blanc ou le gris a remplacé les couleurs. Notons que les instructions des autorités sanitaires précisent que les activités des salons de coiffure pour hommes, devraient être organisées à travers la prise de rendez-vous, le respect de l'obligation du port du masque, aussi bien pour le coiffeur que pour le client, l'entrée au salon à deux personnes au maximum et assurer un nettoyage régulier du local et du matériel de coiffure. En gros, moins de clients en même temps dans les salons, distanciation sociale, et évidement toutes les mesures d'hygiène et de désinfection, gestes barrière et équipements- «Pour les petits salons, qui ont une trésorerie déjà fragile, cela a été à un cheveu pour que la situation bascule dans l'indigence » a expliqué un coiffeur du quartier St Maurice, dans la municipalité d'Aïn El Turck, avant de renchérir : « cela va prendre du temps pour remonter la pente ».