Un fait rarissime a marqué la tenue de la réunion entre la LFP et les présidents des clubs de l'Ouest. En effet, plus d'une vingtaine de journalistes, venus pour assurer la couverture de cet évènement, ont été interdits d'accès à l'hôtel « Le Méridien ». Pour dénoncer ce manque de considération à l'égard de la presse et du public algérien, et scandalisés par cet inexplicable comportement, les journalistes présents ont pris la décision de boycotter la conférence de presse, prévue par Abdelkrim Medouar. Plusieurs versions nous ont été données pour justifier cette mascarade, mais cela n'a convaincu personne car, quelle que soit la raison invoquée, les auteurs de cette inexplicable décision ont commis une faute gravissime, car il s'agit là d'une humiliation pure et simple de la presse, venue dans le seul souci d'informer. Au fait où est passé le droit du citoyen à une information objective ? Mais, en dépit de cet obstacle inattendu, cela ne nous pas empêchés d'essayer de donner à nos lecteurs le maximum d'informations à propos de cette réunion où plusieurs propositions ont été présentées aux présents par les membres de la LFP. Selon notre source, tous les présidents des clubs de l'Ouest ont été unanimes à mettre un terme prématuré à l'actuel exercice. Ceci en raison des difficultés financières ne leur permettant pas de répondre favorablement aux consignes dictées par le protocole sanitaire édicté par la FAF et surtout exiger à des joueurs non payés depuis plusieurs mois à reprendre les entraînements. L'autre proposition émise consiste au retour à l'ancien système de compétition avec une Ligue 1 la saison prochaine composée de 20 clubs, tout en annulant la relégation et en permettant l'accession des actuels quatre premiers de la Ligue 2, selon notre source, qui ajoute que les clubs de la Ligue 2 ont demandé à conserver leur statut de club professionnel, contrairement à ce qui a été décidé par le bureau fédéral. Mais là, une question s'impose : pourquoi ces présidents de clubs ont-ils levé la main pour approuver ce projet de changement de système de compétition ? Les responsables des clubs ont exigé l'accompagnement des pouvoirs publics pour l'application stricte du protocole sanitaire, car, selon eux, la situation financière actuelle des clubs ne leur permet pas d'assumer sans failles une telle responsabilité. Dans le même sillage relatif au volet financier, les présents se sont également entendus pour qu'il y ait un accord avec leurs joueurs portant sur la réduction des salaires entre 25 et 50 % pendant toute la période d'interruption du championnat. Là, les présidents de clubs souhaitent l'intervention de la FAF pour mettre fin à un bras de fer entre les clubs et les joueurs qui se profile à l'horizon. D'autre part, il a été suggéré l'organisation d'un mini-tournoi regroupant les quatre premiers pour désigner le champion et les équipes appelées à représenter l'Algérie la saison prochaine dans les compétitions internationales si le championnat ne reprendra pas. Par ailleurs, les présidents des clubs de l'Ouest ont également évoqué la revendication de sociétés étatiques et le partage équitable des subventions. Ces suggestions des clubs de l'Ouest seront transmises par la LFP aux responsables de la FAF et au MJS après les deux autres réunions prévues avec les clubs de l'Est et ceux du Centre, selon notre source. Ainsi donc, «la balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics», pour reprendre les dires d'un présent. Une difficile situation, d'autant plus que nos responsables ne se focalisent que sur les clubs des Ligues 1 et 2. Et ceux de la DNA et de l'Inter-régions disposent-ils des moyens pour faire face aux exigences du protocole sanitaire ? Nous en doutons. En somme, décréter une saison blanche constituerait une décision sage et dans l'intérêt général du pays qui fait face à la pandémie de coronavirus. A présent, le retour aux activités dépasse le cadre sportif, il relève du politique du moment que tout le monde est dans l'incertitude quant à la levée du confinement.