Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui a affirmé, hier, que l'approche algérienne, basée sur le dialogue pour le règlement du conflit en Libye «dispose de tous les atouts de la réussite», indiquant que l'UA soutient et encourage toute initiative fondée sur le dialogue et la réconciliation nationale, susceptible de parvenir à une solution définitive de la crise. «Partant de la méthode de gestion des méditions à l'UA, basée sur le principe de subsidiarité qui consiste à soutenir les pays du voisinage dans la direction de la médiation, eu égard au rapprochement géographique et à la connaissance des acteurs locaux, l'Organisation encourage et soutient toute initiative de règlement susceptible de parvenir à une solution rapide et définitive de la crise libyenne, une initiative basée sur le dialogue et la réconciliation nationale», a précisé M. Chergui dans une déclaration l'APS. A ce propos, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA, estime que l'initiative algérienne de règlement en Libye, compte tenu de sa qualité de membre dans le Comité de Haut Niveau ainsi que dans le Groupe de Contact de l'UA sur la Libye, «dispose de tous les atouts de la réussite». La réussite de l'approche algérienne s'explique, selon M. Chergui, par «l'adoption par l'Algérie de la solution politique pour la crise libyenne, une solution respectant la volonté du peuple libyen, son unité et sa souveraineté territoriale, c'est-à-dire à travers un dialogue inter-libyen mené par les Libyens eux-mêmes». Pour M. Chergui, la position «équilibrée» de l'Algérie, à l'égard de toutes les parties libyennes, depuis le début de la crise, lui a valu «la confiance de tous». En témoignent, a-t-il ajouté, la visite en Algérie, quelques jours auparavant, du président de la Chambre des représentants, M. Aguila Salah, suivie de la visite du président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'entente nationale, Fayez Al-Sarraj ainsi que la confiance placée par les notables et chefs des tribus. Le chef de l'Africom rencontre le chef du GNA Par ailleurs, le chef du Commandement américain pour L'Afrique (Africom) s'est rendu, lundi en Libye, pour rencontrer le Premier ministre du Gouvernement libyen d'Union nationale (GNA), avec qui il a évoqué l'arrêt des combats dans le pays en guerre, selon le GNA et l'ambassade américaine. «Dans le cadre des concertations sur l'évolution de la situation en Libye, Fayez al-Sarraj a rencontré lundi le général Stephen Townsend, chef de l'Africom, et l'ambassadeur des Etats-Unis, auprès de la Libye, Richard Norland», selon un communiqué du GNA. «Il est nécessaire de mettre fin aux actions militaires et de retourner aux négociations», a indiqué de son côté l'ambassade américaine sur Facebook. MM. Sarraj et Townsend se sont rencontrés à Zouara, ville côtière, à 120 km, à l'ouest de Tripoli, où ils ont évoqué ensemble, la «coordination conjointe entre le GNA et le commandement de l'Africom pour la lutte antiterroriste (...) dans le cadre d'une coopération stratégique « entre Tripoli et Washington», a précisé le communiqué du GNA. Le général Townsend a appelé, lundi, à l'instauration d'un cessez-le-feu et à revenir aux négociations politiques sous l'égide de l'ONU, selon le communiqué de l'ambassade des Etats-Unis.