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Tebboune à France 24: Le «problème de la mémoire», la Constitution et la crise sanitaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 07 - 2020

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé samedi soir que l'Algérie et la France doivent affronter le problème de la mémoire qui hypothèque beaucoup de choses dans les relations bilatérales, tout en insistant sur des relations apaisées entre les deux pays. «Avec le président Emmanuel Macron, nous devons, sans aucune animosité, sans haine et dans la respect le plus total des deux Etats, affronter le problème de la Mémoire qui hypothèque beaucoup de choses dans les relations entre les deux pays», a indiqué le Président Tebboune dans une interview accordée à la chaîne France 24.
Il a rappelé que «le Président Macron a eu le courage de dire que la colonisation était presque un crime contre l'humanité, ce que d'autres n'ont pas dit», estimant à ce propos que «l'Algérie a déjà reçu des demi-excuses» de la part d'Emmanuel Macron. A propos du rapatriement des chouhadas algériens combattants contre la France coloniale, le Président Tebboune a fait savoir que «ce rapatriement était une nécessité pour l'Algérie qui accorde une grande importance à la question de la Mémoire». A une question de voir Emmanuel Macron et la France présenter des excuses au peuple algérien, M. Tebboune a rétorqué : «Nous le souhaitons car cela va permettre d'apaiser le climat et le rendre plus serein pour des relations économiques, politiques, culturelles et de voisinage» plus sereines. Pour ce qui est d'une éventuelle visite à Paris ou celle du Président Macron à Alger, le président de la République a indiqué que cela n'est pas exclu, précisant qu'il en a déjà discuté avec son homologue français. «S'il y a une visite, ce sera une visite d'Etat et pas de travail tout en tenant compte des conditions imposées par le Covid-19", a-t-il ajouté.
Révision de la Constitution : un référendum en septembre ou octobre
S'exprimant sur la révision constitutionnelle, le Président Tebboune a indiqué qu'il était prévu que le texte fondamental du pays soit soumis à un référendum populaire en juin dernier, mais la pandémie du coronavirus a tout chamboulé. «Je pense que si la pandémie du coronavirus s'atténue, on peut aller vers un référendum à la rentrée sociale, soit vers septembre ou octobre», a-t-il annoncé. Il a fait savoir que 2.000 propositions, de changements, de retrait d'articles ou d'extension et d'ajout ont été soumises au Comité d'experts sur la révision de la Constitution. A une question sur le type de régime qui sera adopté, le président de la République a indiqué que ce sera «un régime semi-présidentiel qui donnera énormément d'autorité aux élus». «On est aussi en train de mettre des verrous qui interdiront à l'avenir tout glissement vers le pouvoir personnel», a-t-il dit. Sur la question relative à la libération ou la grâce des «personnalités du Hirak», M. Tebboune a affirmé qu'il exercera «en tant que Président ses prérogatives constitutionnelles de grâce chaque fois que cela est nécessaire». «Je tiens à lever une équivoque, à savoir que la justice a sévi contre certains qui sont actuellement en détention ou ceux qui ont été libérés pour insultes et incitation aux attroupements et à la mutinerie», a-t-il précisé.
L'Algérie «préfère éviter le FMI»
Il a en outre annoncé qu'il était «possible de libérer d'autres personnes car l'Algérie va vers une période qui nécessite l'effort de tous les Algériennes et les Algériens», mettant l'accent sur «un climat plus apaisé qui permette d'aller vers les changements, notamment la Constitution». A une question de voir l'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika jugé par la justice dans les procès d'anciens Premiers ministres et ministres, il répond : «Si la justice le demande, c'est son affaire, mais pour le moment il n'en est pas question», a-t-il dit.
Abordant le volet économique et l'éventuel recours au FMI, le Président Tebboune a assuré que «l'Algérie n'est pas du tout en danger». «L'Algérie dispose de réserves de changes qui ne sont pas énormes, mais qui lui permettent de passer le cap d'une année à deux ans», a-t-il dit, relevant que «l'agriculture à elle seule a produit en 2019 l'équivalent de 25 milliards dollars et cela a été une chance pour le pays avec la chute des prix de pétrole car nous n'avons rien importé et nous avons presque une autosuffisance alimentaire». A cet effet, il a indiqué que l'Algérie «préfère éviter le FMI» car c'est «un pays social où les transferts sociaux se font avec des sommes énormes». «J'exclus l'option d'aller vers le FMI certes, mais nous sommes en contact périodique avec ce Fonds et nous tenons compte de ses orientations».
Un durcissement du confinement n'est pas exclu
Concernant la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, le président de la République n'a pas exclu un durcissement du confinement. «Nous exécutons les recommandations de la Commission scientifique. Si elle voit qu'il est impératif d'aller vers un confinement partiel, dans quelques villes ou quartiers, on le fera», a-t-il déclaré. Le Président Tebboune a ajouté qu'il «s'attendait un peu à la progression» des cas de contamination, souhaitant que «cela s'arrête et que les mesures prises par la Commission scientifique soient respectées par les citoyens». «Les traditions ont pris le pas sur les recommandations de la Commission scientifique. Nous avons constaté que la progression, qui paraît à la limite acceptable, est due beaucoup plus à des contacts familiaux, mariages, circoncisions et autres...», a-t-il déploré, avant de souligner «avoir lancé un appel et demandé à tous les responsables locaux et autres afin d'interdire ce genre de regroupements dans des endroits clos».
S'agissant de la question de réouverture ou pas des frontières, le Président a répondu : «Faut-il ouvrir partiellement ou pas les frontières, l'environnement géographique a opté pour le déconfinement total bien que les chiffres des contaminations et des décès soient élevés. Nous allons en fonction de nos capacités et de notre crainte de voir les chiffres s'élever encore plus». Il a aussi rappelé que 32 vols quotidiens relient l'Algérie et la France, il a tenu à préciser que «toute personne qui entre en Algérie, est soumise durant 14 jours à un confinement total».
Algérie-Maroc : «la sagesse a toujours prévalu»
Au sujet de la crise libyenne, Tebboune a réaffirmé «la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu qui permettra la reconstruction de l'Etat libyen sur des bases de légitimité populaire, au risque de voir transposer en Libye le schéma syrien». « Pour le moment les tribus libyennes sont restées sages, mais si elles décident de se défendre et donc de s'armer, on s'acheminerait vers le schéma somalien et la Libye risque de devenir un sanctuaire terroriste», a-t-il averti. Enfin, concernant les informations faisant état de la construction par l'Algérie d'une base militaire en réaction au Maroc qui projetterait de construire une base similaire à ses frontières avec l'Algérie, Tebboune a indiqué qu'il ne pouvait «ni confirmer, ni infirmer ces informations», soulignant que «la sagesse a toujours prévalu dans les relations entre les deux pays». «Jusqu'à présent l'escalade a été verbale et j'espère qu'elle va s'arrêter. Nous souhaitons le plus grand bonheur au peuple marocain. Nous n'avons aucun problème avec les Marocains, mais ce sont eux qui ont des problèmes avec nous».


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