Le 1er ministre réunit demain et après-demain les partenaires économiques et sociaux pour examiner «le plan de relance de l'économie nationale». Annoncée pour les 16 et 17 août, la rencontre Gouvernement-Partenaires sociaux va se tenir ces 18 et 19 du même mois au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal de Club des pins. Pour rappel, le gouvernement Abdelaziz Djerad s'était réuni le 18 juillet dernier à l'hôtel Al Aurassi d'Alger avec les différents partenaires économiques et sociaux pour leur faire lecture d'un rapport interministériel intitulé «Atténuation de l'impact de la pandémie du coronavirus». C'est le ministre des Finances, Aymene Benabderrahmane, qui l'a lu à l'assistance mais la paternité revient au CNES, selon des cadres du 1er ministère. A l'ouverture de la rencontre, Djerad a informé que «c'est sur instruction du président de la République (...), que cette réunion est consacrée à la création d'une commission chargée d'évaluer les conséquences de la pandémie du Covid-19 sur l'économie nationale». Il a noté que «l'Algérie fait face à une situation économique sans précédent en raison de la conjugaison de différents facteurs entre autres la crise structurelle, celle de la chute drastique des prix des hydrocarbures et la crise sanitaire». Il a avoué que «les mesures (de confinement ndlr) décrétées par l'Etat dès le début de la pandémie ont lourdement impacté l'économie nationale notamment le secteur du commerce, l'hôtellerie, le transport, le tourisme, le BTPH, les ressources en eau...». Comme mesures prises pour tenter de sauver ces secteurs, il a évoqué «les aides financières aux travailleurs dont les salaires et les emplois ont été suspendus, de nombreuses mesures d'allégement fiscal et parafiscal et des facilitations bancaires au profit des entreprises» et ce, ajoute-t-il, «malgré la crise multidimensionnelle financière provoquée par la chute du prix du pétrole». Le rapport présenté en a été un préliminaire ou un premier rapport d'étape. Il a listé les secteurs et entreprises impactés et a fait état de «mesures de sauvegarde économiques minimisant le recours aux ressources budgétaires et recherchant un impact optimum sur toute l'économie» en plus de «propositions de dispositif d'urgence en direction des entreprises publiques et privées». Djerad a expliqué plus loin que la commission qu'il devait mettre en place était «pour protéger les postes d'emploi et le pouvoir d'achat». Mais, a-t-il précisé, «notre mission à nous, travailleurs, patrons, et membres du gouvernement, se traduit au sein de cette commission par l'évaluation des conséquences de la pandémie Covid-19 sur la situation économique et sociale du pays, ceci pour formuler des recommandations appropriées et prendre les mesures supplémentaires qu'il faut pour protéger l'emploi et les moyens de production». Gouvernement et partenaires économiques et sociaux ont procédé alors à l'installation de «la commission mixte de sauvegarde» sous la présidence du CNES assisté par le ministre délégué à la prospective, des représentants d'autres ministères en plus de 6 représentants du patronat et 6 autres des travailleurs. «C'est là une manière de consacrer le dialogue entre les partenaires sociaux jusqu'à la fin de la crise», avait dit le 1er ministre. La commission devait présenter, selon lui, un premier rapport le 22 juillet en réunion du gouvernement et le 26 en Conseil des ministres. Djerad avait annoncé la tenue d'une tripartite «les 16 et 17 août» où, avait-il dit, «nous allons lancer les fondations d'une économie qui tient compte de toutes les propositions avec des données réelles». C'est la réunion qu'il tient demain, mardi, au CIC pour, dit-on, présenter «le plan de relance de l'économie nationale». Au 1er ministère, on précise que la réunion est appelée «Conférence nationale» et non «tripartite, parce que ce n'en est pas une». Le président de la République en fera le discours inaugural. Des ateliers sont prévus pour débattre en principe des recommandations faites par «la commission de sauvegarde» à partir de l'application des mesures contenues dans «le rapport du comité interministériel» relatif à «l'atténuation de l'impact de la pandémie» présenté le 18 juillet dernier. (Voir l'édition du dimanche 19 juillet 2020). A l'ordre du jour aussi, l'intervention par «visioconférence» d'experts, dit-on, issus de la communauté algérienne à l'étranger pour participer au débat sur «les possibilités de relance de l'économie nationale» avec peu d'argent et de grands obstacles structurels, humains et matériels.