Dans un entretien accordé à France 24 à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a déclaré que l'Algérie «souhaite les meilleures relations avec la France». Interrogé sur les questions de «mémoire (qui) enveniment, à chaque fois, cette relation», M. Boukadoum répond : «Je vous le dis avec la manière la plus claire et la plus sincère : Nous souhaitons les meilleures relations. Il est clair que l'aspect historique a une particularité dans les relations entre l'Algérie et la France, pour des raisons évidentes que tout le monde connaît». «Je note avec la plus grande satisfaction que les relations personnelles entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emanuel Macron sont excellentes, et ça prête à l'optimisme. Sur la question de la mémoire, qui est très importante pour les Algériens, nous avons noté que la désignation du côté français de M. Benjamin Stora, qui est très attaché à sa terre natale, est une excellente chose. De l'autre côté, nous avons M. Abdelmadjid Chikhi, qui a un passé extraordinaire et un professionnel. J'espère que les questions de mémoires entre professionnels permettront de dépasser l'aspect politicien. Nous voulons des relations apaisées qui tiennent compte de cette Histoire», a-t-il ajoute à ce propos. Les «archives» et des «essais nucléaires de la France coloniale à Reggane» ont été cités par le MAE algérien parmi les sujets à évoquer dans le traitement des questions de la mémoire entre l'Algérie et la France. Une visite d'Etat en France est-elle prévue par M. Tebboune ? Sabri Boukadoum affirme qu'il n'y a pas de date arrêtée, «en raison du Covid-19» qui «a bloqué pas mal de visites avec la France et d'autres pays amis». «La visite du Président (en France, ndlr) est dans nos plans, et doit intervenir après une préparation. Nous avons déjà décidé avec mon homologue, y compris au niveau des deux Premiers ministres, nous espérons qu'elle aura lieu que dès qu'on sorte de cette pandémie». Quant à la date de la reprise des vols entre les deux pays, le MAE affirme que c'est le «Comité scientifique qui décide, selon ses propres critères et selon les données sanitaires et qui recommande, quotidiennement, au gouvernement les mesures que vous connaissez. Donc dès que ce comité recommandera l'ouverture des frontières et que cela est possible et sans danger pour la population» les vols reprendront. A propos de la révision constitutionnelle, Boukadoum note que le choix de la date du 1er novembre, pour la tenue du Référendum, «ce n'est pas innocent». «C'est le lien entre le passé et l'avenir de cette «Algérie Nouvelle» qui a ses racines dans le déclenchement de la Révolution algérienne. Ce sera le symbole de cette nouvelle Algérie que le peuple décidera», a-t-il ajouté.