Le procès des frères Kouninef s'est poursuivi jeudi au Tribunal de Sidi M'hamed à Alger par l'audition des personnes en liberté, impliquées dans des affaires liées essentiellement à la corruption. Ouvert mercredi, le procès des Kouninef a vu, à son deuxième jour, l'audition, entre autres, des responsables centraux et régionaux, et autres gérants des agences relevant de différents départements ministériels avec lesquels le groupe KouGC avait obtenu des marchés pour la réalisation de plusieurs projets relevant du domaine industriel. Ils étaient auditionnés principalement sur les «changements radicaux» constatés au niveau des clauses dans certains marchés conclus et des contrats signés, dont la modification des coûts et des délais de réalisation des projets, comme ceux prévus dans les espaces industriels appartenant au groupe à Ain Ouassara et Ksar El Boukhari. Les frères Réda, Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef qui avaient été placés le 24 avril 2019 sous mandat de dépôt, et le gérant du groupe KouGC, Keddour Ben Tahar, sont présents au box des accusés. Ils sont poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation dont «trafic d'influence», «blanchiment d'argent», «obtention d'indus avantages», «détournement de fonciers et de concessions», et «non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics». Leur soeur Souad-Nour (en fuite à l'étranger) est aussi impliquée dans l'affaire.