Les forces de police ont avorté dans la matinée d'hier une tentative de construction illicite d'un îlot de masures dans la localité de St Roch, apprend-on de sources policières. Les contrevenants ont morcelé et clôturé une superficie de terrain et avaient l'intention manifeste d'exploiter le confinement partiel sanitaire pour entreprendre des constructions illicites. Des copies du procès-verbal de constat de police devraient être incessamment adressées aux autorités locales concernées et ce, pour prendre les mesures qui s'imposent en de pareils cas. Il y a lieu de noter que le phénomène de la bidonvilisation des plages de la contrée d'Aïn El Turck prend une ampleur presque incontrôlable, au vu du constat établi sur le terrain et, comble de l'ironie, ne semble à priori plus émouvoir quiconque. Il importe de noter que des habitants ont pris attache avec les services de police pour dénoncer ce sordide état de fait. Notons aussi dans la foulée que des riverains de la localité de St Germain, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour exprimer leur vive désapprobation contre l'insidieuse invasion qui va crescendo de la bidonvilisation sur la plage de leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs ont dénoncé «l'apparition du jour au lendemain de plusieurs masures qui auraient été construites à la hâte nuitamment» avant de renchérir avec une pointe de dépit «nous avons signalé cette transgression aux responsables concernés mais malheureusement aucune opération n'a été menée pour y mettre un terme. Evidemment cela encourage les contrevenants à participer à ce massacre à ciel ouvert, qui est à l'origine de la dégradation de notre cadre de vie et par ricochet celui du séjour pour les vacanciers». Il y a lieu de signaler que deux années auparavant, une opération de démolition de masures érigées sur cette plage a été menée par les services de l'APC, mais d'autres baraques faisant office d'habitation, proposées à la location ou à la vente, et/ou de local commercial ont été construites illicitement depuis. Il faut dire aussi que le laxisme avéré des uns et des autres a accouché de cette désuétude dans laquelle végète la plage de St Germain à l'instar de presque toutes les plages de cette contrée. «Nous sommes disposés à apporter aide et assistance si le wali désigne une commission de la wilaya d'Oran pour un constat des lieux, qui sera suivi de mesures répressives contre les auteurs de cette infraction afin de donner l'exemple et de décourager tout éventuel contrevenant», ont encore fait remarquer des riverains de la localité de St Germain. L'absurde ironie du sort veut que se soit la zone d'extension touristique, ZET, englobant le village de Cap Falcon et la localité de la Madrague qui est la plus touchée par la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses qui enlaidissent le paysage. Dans les prestigieuses localités de Paradis plage et de Claire Fontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du sable. A Beau Séjour c'est carrément un alignement d'une dizaine de masures répugnantes qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage.