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Covid-19: «Vérités et réalités» de Mustapha Khiati
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 11 - 2020

«Il est faux de dire que la pandémie Covid-19 a pris le monde à l'improviste et que personne ne s'attendait à la survenue d'une pandémie aussi catastrophique», écrit le Professeur Khiati, en introduction à son nouveau livre intitulé «Vérités et réalités» que le Professeur Elias Zerhouni a préfacé.
«Des films, des livres, des scientifiques et surtout des services secrets de plusieurs pays ont imaginé ou effectué des études prospectives sur la possibilité de survenue de pandémies», note-il, en soulignant que «des comités restreints travaillent sur le sujet depuis des dizaines d'années». Cette idée d'un virus «ravageur», a, dit-il encore « inspiré des auteurs et des réalisateurs. Il en cite un grand nombre dans son livre. Pour étayer et conforter les nombreuses idées qu'il a consignées dans son livre, Prof Khiati s'est appuyé sur 631 références bibliographies.
Il a ainsi déroulé sa réflexion sur le Covid-19 à travers «Histoire de la pandémie», «Le danger était attendu», «Théorie du complot», «Début de la pandémie et transmission du virus», «Manifestation de l'infection et évolution», «Riposte au Covid-19», «Moyens de lutte et dessous cachés», «Des liens d'intérêt qui discréditent la recherche», «La pandémie du Covid-19 en Algérie» et autres «Communication et pandémie» ou «Evaluation de la gestion de la crise»....
Dans sa préface au livre, Prof Elias Zerhouni note que «le Professeur Mustapha Khiati a réussi à capturer les éléments fondamentaux de cette pandémie et les faits saillants de la réponse globale avec une documentation en temps réel, de toutes les sources disponibles, non seulement en Algérie mais à travers le monde». Qualifiant le livre «d'ouvrage remarquable», Zerhouni estime que «ce témoignage «à chaud» est une contribution historique des événements que l'auteur a observé soit lui-même, soit analysé à travers des sources globales et bien répertoriées, avec les liens électroniques nécessaires et pour lesquelles il a fait un excellent travail de médecin, de témoin et d'historien».
Elias Zerhouni recadre la pandémie
Dans sa préface de «cet ouvrage, qui dit-il, sera une référence pour les experts et étudiants», le Professeur Elias Zerhouni fait savoir qu'«en tant qu'ancien directeur des Instituts nationaux de la santé des USA de 2002 à 2008, j'ai participé à l'élaboration détaillée sur la base d'études quantitatives, d'un plan global de préparation aux pandémies». Malheureusement, avoue-t-il, «il semble que ce plan ait été, soit oublié ou ignoré par beaucoup, peut-être du fait que beaucoup de preneurs de décisions de gouvernement en gouvernement, ont pensé que l'importance de la menace semblait exagérée, en raison du fait que plusieurs alarmes antérieures s'étaient révélées bien moins graves que prévu comme la grippe H1N1de 2009». Pourtant, explique le professeur émérite à Johns Hopkins University, «la dynamique quantitative d'une pandémie est connue et doit être toujours prise très au sérieux, dès son début. Pour cela, il identifie «deux éléments essentiels». Le premier «la majorité des pandémies viennent de l'introduction d'un organisme infectieux provenant du monde animal soit domestique comme pour la grippe aviaire ou porcine, soit sauvage comme le coronavirus provenant des chauves-souris». Il explique que «l'évolution et les contacts humains plus fréquents, étant donné la croissance démographique mondiale, font que de manière aléatoire, un virus peut plus facilement s'adapter à l'être humain, dans une région du monde et se transmettre rapidement, grâce aux transports modernes avant d'être connu et contenu». Il explique que « (....), par exemple en Afrique comme en Chine ou en Amérique du Sud, la recherche de nourritures sauvages par nécessité, par des populations pauvres ou par la croyance de bienfaits extraordinaires, dans des zones forestières ou protégées, fait que nous avons pu observer, par analyses génomiques du sang de beaucoup de chasseurs dans ces zones, un nombre croissant de transferts de virus animaux circulant chez l'homme et donc un risque grandissant d'épidémies et de pandémies». Il en déduit alors qu' «il est probable que le Covid-19 n'est que le premier exemple d'une tendance à la propagation globale, de plus en plus fréquente et plus rapide de facteurs infectieux». Deuxième élément essentiel, selon lui, ou ce qu'il qualifie de «2ème dynamique, souvent mal comprise, dans le phénomène pandémique» est que «la croissance de la transmission interhumaine à partir des premiers est exponentielle».
«L'histoire du Covid-19 n'est malheureusement pas finie»
Croissance qui, écrit-il «dépend essentiellement de la capacité du premier malade ou patient zéro à transmettre le virus à d'autres personnes». Zerhouni dit «si par exemple, ce qui est le cas pour le Covid-19, un patient peut en infecter deux autres, après trois jours, le nombre de malades doublera tous les 3 à 4 jours, selon la densité de la population».
Les calculs montrent donc, constate-t-il «qu'au bout d'un moins, le nombre de malades se multiplie par mille, au bout du 2ème mois, un million de personnes seront infectées (....).» Pour lui « le temps d'intervention est le facteur le plus déterminant de l'évolution d'une pandémie». Il affirme que «(....) la dynamique naturelle de croissance exponentielle d'une pandémie ne donne pas beaucoup de marge de manœuvre une fois que la transmission n'est plus contenue dès son début. C'est peut-être la plus grande leçon à retenir».
Il recommande «qu'il sera essentiel pour chaque pays et pour toute la Communauté mondiale de ne pas oublier les leçons de cette pandémie(...)». Il estime qu' «une nouvelle approche mondiale et collaborative, entre tous les pays, est nécessaire. Une réflexion à l'intérieur de chaque pays pour préserver une mémoire et définir une nouvelle approche de santé publique acceptée par la population, doit être préparée (...).» Il pense qu' «une nouvelle organisation opérationnelle internationale dédiée à la surveillance, prévention et préparation aux pandémies devrait être mise en place et j'espère que l'Algérie y jouera un rôle leader». Pour lui «l'histoire du Covid-19 n'est malheureusement pas finie mais elle se doit d'être documentée avec rigueur, en temps réel, pour servir de référence et de ressource future à tous les experts et preneurs de décisions qui seront amenés, je l'espère, à redéfinir leur approche et préparer le système de santé publique à l'avenir».
«L'absence de stratégie avec plusieurs scénarii»
Zerhouni indique qu'«il est rare de voir un ouvrage aussi complet et de qualité écrit, alors que le sujet de ce livre est encore vif et en évolution».
Dans son introduction, Prof Khiati souligne que «l'arrivée du virus SARS Cov-2 a montré que le pouvoir médical est incontournable et l'expertise scientifique indispensable». Face au péril, écrit-il «un sentiment de peur a envahi le monde laissant la voie libre aux interprétations les plus fantaisistes et contribuant à l'émergence de nombreuses théories du complot».
Il pense que «l'Algérie qui comptait sur un système de santé considéré comme «le meilleur en Afrique si l'on se réfère au rapport de développement du PNUD de 2019 (....), s'est comportée de façon assez correcte». L'Algérie a pris, dit-il «des mesures anticipées (...), le premier cas est signalé le 25 février, les écoles sont fermées le 12 mars, elle peut se prévaloir d'avoir été assez réactive (...).
Il note plus loin que que «l'Algérie qui suivait la progression en Europe, a essayé de prendre des mesures qui sont apparues parfois comme intempestives». Khiati affirme, néanmoins, que «ce qui lui a manqué, dès le début, c'est une stratégie réfléchie avec plusieurs scénarii, en fonction de l'importance de la pandémie et sa diffusion dans le pays».
Il constate que «la mise en place dans la précipitation de plusieurs commissions dont les attributions de certaines chevauchent entre elles, n'a pas permis de gagner du temps et d'arriver à des résultats tangibles». Ces idées, celles contenues dans la préface du Professeur Elias Zerhouni, ainsi que les différents points de la longue table des matières, le Professeur Mustapha Khiati les aborde et les explique à travers les 589 pages de son nouveau livre.


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