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Dur d'être médecin par les temps qui «covidisent»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 12 - 2020

Il est certainement beaucoup de parents qui en sont à regretter d'avoir orienté leur progéniture vers les études de médecine. Soucieux de garantir à leurs enfants une carrière où la noblesse du métier le dispute au charisme et l'aisance matérielle qu'est censée procurer le métier de médecin ; ils en sont à se lamenter, jour et nuit, d'avoir influé, un tant soit peu, sur le choix de leurs enfants qui paraissait pourtant judicieux alors. Mais, c'était compter sans cette fatidique année 2020 avec son lot de morts parmi les hommes à la blouse blanche qui ont été, eux aussi, terrassés par cet inoubliable virus ayant surgit de nulle part, pour tenir le monde entier en haleine ou plutôt en otage. Fantasmant depuis longtemps sur une attaque venant d'outre espace, les humains ont été pris au dépourvu par une microscopique créature qui leur a déclaré la guerre sans préalable aucun. Les premiers à monter au front ont été les médecins, bien entendu, qui ne pouvaient pas se dérober à leur devoir, quand bien même le plus courageux des hommes aurait abdiqué devant cet invisible créature qui s'est incrusté au sein même des enceintes de santé pour s'attaquer, en premier lieu, aux soldats en blanc qui font des pieds et des mains pour le déloger du corps des malades. Une fois de plus, le duel David contre Goliath se reproduit à une échelle planétaire, cette fois-ci et au lieu du glaive et du bouclier, le stéthoscope, la blouse blanche et une foi en la science désormais vacillante, sont de mise. Séparés de leur famille rendue malade par leur absence et la peur de ne plus les revoir, les médecins ont été confinés dans les hôpitaux, forcés à faire la garde de jour et de nuit, obligés de supplier les gens insoucieux de se conformer aux mesures-barrières afin de ne pas encombrer les centres de santé qui n'en peuvent plus de recevoir autant de malades. Dépourvu de moyens adéquats pour lutter contre un ennemi redoutable et capable de se muter et s'adapter à toutes les contre-offensives déployées, les hommes de soins doivent se démener pour rester en vie car de leur vie dépendent d'autres vies. En plus d'avoir affaire à un ennemi qui vous voit sans être vu, qui vous guette et cherche désespérément une fente dans une combinaison de fortune, le médecin est tenu de faire face au manque de sommeil, à la peur qui se ligue avec l'absence de réconfort familial et des assauts répétés du virus qui semble narguer tout le personnel soignant et s'enorgueillir, à chaque fois, qu'un des leurs est terrassé. Ils sont des dizaines de praticiens à avoir succombé à ce virus après avoir, sans doute, sauvé des dizaines, voire des centaines de vies. A force d'être aux petits soins avec les patients, le médecin s'expose, à plus d'une infection et c'est probablement trop pour un corps humain fut-il celui d'un soignant. Ce sont des dizaines de professeurs en médecine, fort de quelques dizaines d'années d'expérience qui ont tiré leur révérence, au grand plaisir dudit virus qui aurait pris sur lui de faire périr autant de médecins que possible.
Travaillant depuis longtemps dans des conditions déplorables, déconsidérés sur le plan financier et tentés par le secteur privé et l'appel de l'émigration qui a englouti des centaines de leurs pairs, sujets à des agressions physiques, maintes fois dénoncées, mais sans cesse répétées et résultant fort souvent par la mort de médecins dans le lieu même où ils s'efforcent à donner la vie ou la sauver, les médecins étaient, sans doute, loin de prévoir cette guerre virale qu'ils croyaient fictive comme dans le sublime ‘La Peste' d'Albert Camus où le Docteur Rieux livre une guerre sans merci à la mort noire, aux aléas et à l'absurde aussi. La mort rodant autour d'eux, les docteurs se savent fichés sur sa liste noire et ce n'est qu'une question d'heures qu'ils passent à puiser dans leurs dernières forces pour y puiser de l'espoir pour autrui et du bons sens surtout. N'est-ce pas que c'est dur d'être médecin par les temps qui ‘covidisent'?

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