Le Mouloudia d'Oran a profité de la venue du WAT pour signer son premier succès de la saison. Une belle réaction des Mouloudéens après trois nuls consécutifs lors des trois premières journées. Un bilan partiel qui a créé un climat de tension au sein du club en raison de ce premier mini bilan. Cette victoire est venue au moment d'abord pour soulager le staff technique et éviter que le doute ne s'installe au sein d'un groupe qui se cherche encore. «Ce succès est venu à point nommé. Après trois résultats nuls, il était impératif, obligatoire même, de mettre fin à cette série de matches nuls. On avait besoin de ce succès qui devrait provoquer le déclic tant attendu», a déclaré l'entraîneur adjoint Omar Belatoui. En effet, si sur le plan comptable, le MCO a réalisé une excellente opération vendredi dernier, sur le plan qualité de jeu, les «Rouge et Blanc» sont loin du niveau escompté ou souhaité par ses milliers de fans. Là, les Oranais ont laissé sur leur faim tous ceux qui ont suivi la rencontre sur l'écran de télévision. La preuve, à la mi-temps, le président du club, Tayeb Mehiaoui, n'a pas caché son mécontentement, allant même jusqu'à demander des explications à son entraîneur Bernard Casoni sur la main courante. Aussi, le MCO a joué pendant plus d'un quart d'heure en infériorité numérique après la blessure de Frifer, au moment où les trois temps des changements de cinq joueurs ont été consommés. Bizarre pour un club prétendu professionnel. Bernard Casoni a mal négocié la gestion technique de l'équipe et des circonstances du match. Un risque qui aurait pu coûter très cher au Mouloudia d'Oran. Il est vrai qu'une autre contre-performance dans ce derby aurait pu compliquer davantage les affaires des «Rouge et Blanc» mais, comme a tenu à le souligner Omar Belatoui, il faudra aussi accorder des circonstances atténuantes aux joueurs qui sont restés inactifs pendant près de huit mois. Mais cela ne devrait pas constituer la seule raison pour justifier les nombreux déchets chez la plupart des joueurs qui nous ont paru bien loin de ce que l'on attendait d'eux au départ de la saison. On a beau expliquer les premiers résultats par les changements opérés au sein de l'effectif pendant l'intersaison. Alors, qui a dirigé l'opération recrutement ? Sur quels critères s'est-on basé pour engager ces joueurs ? Si la manière de jeu n'incite guère à l'optimisme, cela est dû à l'insuffisance technique de certains joueurs recrutés souvent à coûts élevés. Jusque-là, le président du Mouloudia a été trahi par des agents qui ont pleinement profité de la situation ayant prévalu durant l'intersaison pour se remplir les poches. Le MCO ? On verra après. Le rapport investissement-qualité de joueurs n'est pas respecté. Sinon, comment expliquer les sorties décevantes des Nekkache et Derradja et la non utilisation de Belkaroui ? On évoquera aussi les insuffisances techniques des Khettab (ex-WAB), Naâmani, trop lent dans la relance et Benali (ex-OM), qui n'a pas encore retrouvé ses repères ? La masse salariale de certains joueurs, considérés comme des vedettes, est loin d'être en conformité avec la réalité du terrain, du moins jusque-là. En somme, l'essentiel pour le MCO est d'avoir réussi à enregistrer sa première victoire de la saison et d'entrevoir une meilleure suite du championnat, mais à condition que Bernard Casoni trouve la bonne formule qui sied à ses joueurs.