Les fabricants algériens des produits électroniques et électroménagers (FAPEE) ont exprimé leur «profond réconfort» après leur rencontre avec le ministre de l'Industrie au cours de laquelle ils ont pu exposer les problèmes liés à la filière. La rencontre avait pour objectif d'échanger avec les opérateurs économiques activant dans ce segment de recueillir leurs attentes et d'exposer les contraintes qui entravent son développement. Dans une lettre adressée au ministre Ferhat Aït Ali Braham, rendue publique par son département, les opérateurs de la filière électronique et l'électroménager ont qualifié de «fructueux» l'échange au cours de la rencontre. «Le collectif des fabricants algériens des produits électroniques et électroménagers (FAPEE), qui regroupe les principaux opérateurs de cette filière, s'est félicité des échanges fructueux qui ont caractérisée la rencontre, tenue avec le ministre de l'Industrie et des cadres de son département ministériel le 10 décembre 2020", affirme le communiqué du ministère de l'Industrie. «C'est avec un profond réconfort que nous avons pu exposer nos opinions et les contraintes des fabricants pour un développement sain de la filière et en particulier démontrer la convergence de notre vision avec celle des pouvoirs publics pour notre industrie, si importante», écrit le FAPEE citée par le communiqué du ministère de l'Industrie. Pour le FAPEE, c'est «la conjugaison des efforts de l'ensemble des parties» qui permettra «l'identification et la mise en place des mesures idoines pour le développement de notre filière et l'atteinte des objectifs de création de richesse pour le pays». La rencontre était une occasion pour expliquer les nouvelles dispositions et règles techniques du décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'admission des opérateurs exerçant les activités de production des produits électroniques et électroménagers au bénéfice du régime fiscal préférentiel, précise le communiqué du ministère de l'Industrie. Selon la même source, «les opérateurs présents à cette rencontre ont exprimé leur engagement à s'intégrer dans la nouvelle démarche des pouvoirs publics et à se conformer aux dispositions prévues par le nouveau texte réglementaire». Cette réunion entre les opérateurs de la filière des produits électroniques et électroménagers intervient après la complication de la crise que vit l'Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi-Ouzou et dont les travailleurs ont été mis au chômage technique depuis le début du mois. La décision d'arrêt technique des activités a été prise par la direction de l'ENIEM pour cause de «contraintes financières» et «rupture des stocks des matières premières». Une décision rejetée par les travailleurs qui ont plusieurs fois manifesté pour exiger la reprise du travail. Récemment, le PDG de l'ENIEM, Djillali Mouazer, avait indiqué à l'APS que la reprise ne peut être envisagée dans l'immédiat. Il a fait état d'un plan de sauvetage de l'entreprise élaboré avec le groupe Elec El Djazair et le ministère de l'Industrie, et qui sera soumis aux banques et au ministère des Finances.