Trois victoires, six nuls et aucune défaite, tel est le bilan partiel du Mouloudia d'Oran au terme des neuf premiers matches de la saison. Un parcours acceptable même si le MCO a manqué l'opportunité d'augmenter son capital points face au MCA et le CRB à Alger en concédant la bagatelle de quatre points, largement à sa portée. Face à l'ASO Chlef, le Mouloudia a réussi à enchaîner par un succès étriqué, mais important sur le plan comptable. Il a fallu un penalty, très contesté par les dirigeants de l'ASO, pour que la situation se débloque. Là, il faut dire que le rendement des locaux n'a pas été du tout convaincant. Relance trop lente de Belkaroui et Masmoudi, excès de jeu latéral et en retrait au milieu de terrain, absence de jeu en profondeur, absence flagrante de complémentarité et de créativité pour donner des solutions au porteur du ballon et mettre les attaquants dans les meilleures conditions. Ce sont là les conséquences d'un recrutement contestable. Les intermédiaires de joueurs et autres managers ont pleinement profité de la situation pour faire signer des éléments qui n'ont aucun critère requis pour endosser le maillot «Rouge et Blanc». Omar Belatoui, promu entraîneur en chef après le départ de Bernard Casoni, même s'il a hérité d'une situation dont il n'est pas responsable, devra procéder à certains réglages, notamment dans le secteur offensif. Les chiffres sont là pour le prouver. Neuf buts inscrits en neuf matches joués jusque-là, soit une moyenne d'un but par match, ce qui n'est pas conforme avec la philosophie du MCO, réputé par son efficacité qui a fait exploser les défenses les plus imperméables. A présent, il est indispensable de revoir la copie, d'autant plus que la compétition risque de se compliquer davantage au moment où les équipes retrouveront leur rythme de croisière. Surtout que le reste du parcours ne sera guère de tout repos pour les Oranais qui auront à se déplacer mardi chez l'USMA, qui revient en force. Ensuite, le MCO devra accueillir la JSS, l'USB, le PAC, contre deux autres sorties difficiles chez l'ESS et le CSC lors des six prochains matches. Dimanche, les joueurs ont observé un mouvement de grève pour protester contre les promesses non tenues de la direction, avant de revenir à de meilleurs sentiments hier. Le premier responsable du club, Tayeb Mahiaoui, qui s'est entretenu hier avec le capitaine Oussama Litim, a promis de régulariser une partie des arriérés des salaires lors des prochains jours. Comme quoi, la dernière visite du wali d'Oran, Messaoudi Djari, n'a pas eu l'effet escompté. De toute manière, le wali d'Oran s'est engagé à apporter un soutien «financier et moral» à l'équipe dans un proche avenir. Par ailleurs, on a appris de source bien informée que le CSA a bénéficié d'une subvention de l'ordre de 39 millions de dinars, dont 30 millions ont été transférés dans les comptes de la SSPA. Dans ce même contexte, on se demande où sont passés les actionnaires et ceux qui ne sont là que pour les élections ? Pourquoi ne pas provoquer une réunion du conseil d'administration, ou même une AG des actionnaires et débattre la situation du club ? Comme quoi, « il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs ». Des gens inconscients oublient qu'il s'agit du Mouloudia d'Oran, avec toute sa grandeur et son prestige.