Sur la base des rapports établis par la commission chargée de lutter contre la bidonvilisation, après des sorties d'inspection, une vingtaine de constructions illicites, réparties sur trois commune de la daïra d'Aïn El Turck, feront l'objet de démolition, dans les tout prochains jours. Nouvellement érigées sur la principale plage de la municipalité de Bousfer et ce, à la faveur du confinement, huit constructions illicites seront incessamment ciblées par cette démolition, apprend-on auprès de la daïra d'Aïn El-Turck. Cette action, qui au préalable, a été précédée par un constat établi sur les lieux, sera lancée par les services concernés de ladite daïra. Lesdits services tentent en effet d'assainir, ainsi, une situation n'ayant que trop perdurer et qui a réduit en peau de chagrin la prestigieuse plage de Bousfer, autrefois destination privilégiée de millions de vacanciers, pitoyablement transformée aujourd'hui, en un répugnant regroupement de constructions illicites hideuses. Cette piètre concentration d'exécrables masures, nettement visibles de la route, est sordidement ceinturée par des amas d'ordures ménagères et autres détritus. Cette transgression, vivement dénoncée par les riverains de Bousfer-Plage, n'a, en toute vraisemblance, pas tourmenté la conscience des responsables concernés, qui ont, a priori, préféré regarder le doigt montrant la lune, indique notre source. Dans la foulée, une autre opération similaire succédera à celle de Bousfer-Plage, pour toucher une dizaine d'autres constructions illicites érigées sur les plages de la municipalité d'Aïn El-Turck où le même désolant spectacle agresse le regard du plus imperturbable. Les contrevenants ont également exploité la crise sanitaire et notamment la politique de l'autruche qui adore enfouir sa tête dans le sable, dans les deux sens du terme. L'infraction en question sur les plages du chef-lieu de cette daïra a, en effet, pris des proportions démesurées, insensées et d'une insanité sans pareille. Il faut dire aussi que le laxisme avéré de ceux qui ont eu à gérer, ces dernières années, les destinées de la principale municipalité d'Aïn El Turck a accouché de cette désuétude, dans laquelle végètent ces plages. «Cela me fait vraiment marrer quand j'entends nos responsables, qui s'évertuent sur les chaînes des radios à propos de la promotion du tourisme et de certains grands projets, qui ne verront probablement jamais le jour», a fait remarquer, avec une humeur bilieuse, un vieux riverain du chef-lieu. A Beau-Séjour, principale plage de la municipalité d'Aïn El Turck, s'est carrément un alignement sordide d'une dizaine de masures ignominieuses qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de plage à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'incivilité, parent proche de l'inculte. Et comme le ridicule ne tue point, des contrevenants hilares n'ont pas hésité à mettre la main à la pâte dans ce massacre en s'expropriant toute honte bue des accès aux plages où du moins ce qu'il en reste, qui tombe en décrépitude. Le vandalisme pur et dur, qui a harmonisé ses efforts avec le laxisme des responsables, censés protéger l'environnement, ont finalement et lamentablement enfanté du piteux état de ces accès, passages incontournables pour accéder à la plage. Certains de ces passages ont été, en effet, carrément obstrués par des riverains, qui se sont adjugé le droit pour réaliser une extension illicite de leurs habitations, allant même jusqu'à ériger des portes, alors que d'autres ont été, tout simplement transformés en décharge à ciel ouvert, dégageant des odeurs pestilentielles.