De nombreux demandeurs de logements de la formule dite à points se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra d'Oran pour dénoncer les retards dans l'attribution des logements sociaux. Selon le représentant des familles M. Riahi, le retard dans l'affichage des listes est dû aux lenteurs dans les compléments des dossiers des demandeurs. «Selon les informations recueillies auprès de la daïra, de nombreux demandeurs de logements n'ont pas encore complété leurs dossiers ce qui entrave la confection de la liste définitive des bénéficiaires. Toutefois, selon ces mêmes informations, l'attribution des logements se fera, sauf imprévu, le 05 juillet prochain», assure notre interlocuteur. A l'instar des protestations organisées chaque mardi, les mal-logés ont insisté sur les délais fixés par les autorités locales pour ce qui est de l'élaboration de la liste des bénéficiaires et aussi la date d'attribution de ces logements. Ce manque d'information ne fait qu'accentuer la colère et l'inquiétude des demandeurs de logements qui selon leur représentant M. Riahi se sentent mis à l'écart de tout renseignement leur permettant de connaître la vérité sur leur situation. Lors de leur dernière protestation, le premier responsable de la daïra les a rassurés sur la disponibilité des logements sans toutefois fixer une date exacte de la distribution. «L'attribution des logements est tributaire de l'achèvement de l'étude des dossiers. Le chef de daïra nous a affirmé que l'étude des dossiers est toujours en cours et les commissions s'attèlent à vérifier minutieusement tous les dossiers pour barrer la route aux opportunistes», avait signalé le représentant des familles. Il y a lieu de signaler que chaque mardi des dizaines de demandeurs de logements de la formule dite à points se rassemblent devant le siège de la daïra d'Oran pour dénoncer les retards dans l'attribution des logements sociaux. Dans un premier temps, les familles avaient été informées que le relogement était programmé pour le 1er novembre 2020, puis pour janvier, puis pour fin mars... « Malheureusement jusqu'à présent nous n'avons toujours pas été fixés sur notre relogement », assure le même interlocuteur. Ce dernier a tenu toutefois à signaler que bon nombre de demandeurs notamment ceux dont les salaires dépassent les 24.000 dinars sont dans l'expectative et ne savent toujours pas quel sort leur est réservé. «Ces mal-logés espèrent que leur cas soit pris en charge par le gouvernement», indique M. Riahi et d'ajouter que d'autres familles n'ont toujours pas reçu la visite de la commission d'enquête. «Il s'agit de demandeurs qui ont reçu leur quittance mais dont les enquêtes n'ont toujours pas été effectuées. Nous avons adressé une requête à la wilaya pour que la commission de daïra se penche sur leurs cas», assure le représentant des familles. Plus de 80.000 demandes de logements sociaux ont été recensées dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, une commission de wilaya avait été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Les postulants ont été convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers. Les services de la wilaya avaient également aménagé des bureaux spéciaux au niveau des secteurs urbains afin de permettre aux demandeurs de logements d'avoir toutes les informations sur leur dossier ou sur toute pièce manquante. D'autre part, les chefs de daïra ont été instruits de suivre de près les enquêtes ménages. Ce qui permettra d'avoir une banque de données précises et détaillées sur les demandeurs de logements. Selon des sources bien informées, on saura que les enquêtes ménages ont été ficelées pour les demandeurs de logements dont les dossiers ont été déposés entre 1974 et 2011. Concernant ceux déposés entre 2012 et 2014, ces derniers sont en cours d'étude. Rappelons que des dizaines de mal-logés de plusieurs quartiers de la ville d'Oran attendent leur relogement. Ils ont organisé plusieurs sit-in devant le siège de la wilaya d'Oran. Il s'agit de demandeurs de logements qui ont déposé des demandes auprès des services de l'OPGI depuis plus de deux décennies mais qui n'ont toujours pas bénéficié d'un logement.