La présence de meutes de chiens errants ne semble plus être que de l'exclusivité des zones rurales ou des quartiers périphériques, bien au contraire elle est même signalée en plein milieu urbain. Ces canidés sont devenus une menace réelle et quasi quotidienne comme au quartier El Makarri ex-Saint Eugène. Ce dernier connu jadis pour son harmonie et gaité de vivre, il est devenu dangereux de se promener à certains moments de la journée et de la nuit. Depuis quelques jours, un groupe de chiens errants dont le nombre dépasse largement une quinzaine d'individus a élu domicile tout près de la radio nationale aux alentours du petit espace vert. Les passants et les riverains ont peur de passer par cet endroit au petit matin pour vaquer à leurs occupations surtout pour les fideles qui se rendent à différentes mosquées du quartier pour la prière du fadjr. Les habitants notamment les locataires des bâtiments connus sous le nom «Zalamit» et «Escalone» lancent un appel des plus pressants aux autorités locales pour prendre en charge les doléances des riverains et trouver une solution à la prolifération inquiétante de ce phénomène avant qu'une catastrophe sanitaire ne survienne ou plus grave qu'il arrive malheur à des personnes dont les personnes âgées ou les enfants. Certains habitants du quartier que ce soit Batimate Zalamit ou l'Escalone jurent de n'avoir jamais vu autant de chiens errants dans les alentours par le passé que maintenant. Pour certains, leur présence serait due aux différents chantiers de construction qui pullulent et dont certains gardiens élèvent des chiens pour le gardiennage et les abandonnent après à leur sort sans se soucier des conséquences gâcheuses qui peuvent arriver. Malgré tous les efforts matériels et humains fournis par l'Etat en matière de leur prise en charge, les morsures occasionnées par les animaux errants sont fréquentes et inquiètent. Les griffures et morsures sont un motif fréquent de consultation d'urgence. Une douzaine de cas de morsures est enregistrée chaque jour à Oran, ce qui montre que les opérations d'abattage des animaux errants menées par les services communaux n'ont pas donné les résultats escomptés. Les rares camions de capture des chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger. Aussi des citoyens manquent de civisme et jettent leurs ordures n'importe où. Les chiens trouvent leur festin dans les ordures entreposées en pleine rue durant plusieurs heures. La nuit, les aboiements se font stridents et intermittents. A Oran, les morsures occasionnées par les animaux errants sont fréquentes et inquiètent. Pas moins de 13.000 morsures par des animaux errants ont été enregistrées en 2020. Les enfants de 3 à 15 ans en sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans. Deux personnes sont décédées en 2020 à Oran par la rage. En août dernier, les services de la DSP ont déploré le décès d'une personne par la rage, alors que la deuxième personne, un enfant de 8 ans, est décédée en octobre. Il a été mordu le 9 septembre dans la localité de Ararba dans la daïra de Béthioua. En 2019, un enfant de 11 ans est mort après avoir été mordu par un chien errant enragé au bidonville CUMO à Es-Sénia.