«Il existe une volonté politique réelle pour rattraper le retard enregistré dans le monde de l'enfance dans sa globalité, comparé au développement technologique que vit le pays», a indiqué, hier mardi, Rahim Djamel, conseiller de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance, Djamel Rahim, a révélé que le département qu'il représente «travaille à la création de nouvelles institutions spécialisées en rééducation», reconnaissant «un certain déséquilibre en défaveur de l'enfance comparé au développement fulgurant de la technologie». «Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme travaille à corriger ces insuffisances en trouvant une plateforme qui puisse permettre à nos enfants d'exprimer leurs capacités et ainsi tendre vers une société plus harmonieuse», a encore expliqué l'invité de la Radio. Le représentant du département de Kaoutar Krikou, a également émis le vœu de voir la loi 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfance révisée par la prochaine Assemblée populaire nationale, «quoique l'Algérie est dotée de tout un arsenal juridique couvrant tous les droits de l'enfant, au même titre que les autres enfants du monde», a-t-il dit. «L'objectif premier étant d'arriver à instaurer une société plus harmonieuse, basée sur la justice sociale et l'égalité des chances», a-t-il encore souligné. Au sujet des enfants non scolarisés, le conseiller de la ministre de la Solidarité nationale a indiqué que «toutes les instances chargées de la protection de l'enfance travaillent à corriger cette insuffisance en collaboration avec le mouvement associatif». «Des centres de rééducation pour mineurs sont en train d'être crées pour permettre une réinsertion dans la société de l'enfant délinquant», a-t-il conclu. La présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance (ONPPE), Meriem Cherfi, a déclaré de son côté, que plus de 700 cas de maltraitance d'enfants ont été enregistrés depuis le début de l'année en cours. Dans une déclaration à la radio régionale de Sétif, Meriem Cherfi a révélé que ces cas de maltraitance sont liés principalement à la violence physique contre les enfants, leur exploitation dans la mendicité ou encore des violences sexuelles. La présidente de l'ONPPE s'est dite «fière» de la législation nationale qui accorde une large protection à la frange des enfants en Algérie, «ce qui la place en tête des pays de la région et du monde arabe», a-t-elle souligné. Meriem Cherfi a également indiqué qu'une «plate-forme numérique dédiée à l'enfance sera bientôt opérationnelle au service de toutes les institutions concernées, y compris les centres de recherche et les universités ainsi que les médias». Elle a également indiqué que les services de sécurité ont reçu 2 400 notifications de danger contre les enfants depuis le début de l'année, «même si nous attendons le chiffre définitif qui sera communiqué par le ministère de la Justice». «Le numéro vert de signalement 1111, a permis à notre organe de recevoir près de 10.000 appels chaque jour de toutes les villes», a encore révélé la présidente de l'ONPPE, «même si un certain recul est constaté cette année en matière d'atteinte aux droits de l'enfant», a-t-elle conclu.