L'Union nationale des ordres des avocats (UNOA) affirme son «soutien indéfectible» à Me Abderaouf Arselane, incarcéré pour une accusation «d'adhésion à une organisation terroriste, le mouvement «Rachad»», et réclame l'application du «principe de la présomption d'innocence». Dans un communiqué rendu public hier, l'UNOA affirme avoir écouté, lors d'une réunion organisée hier, le «rapport détaillé», présenté par le président de l'union des avocats de Tébessa sur l'affaire de Me Abderaouf Arselane. L'UNOA estime que le rapport montre «qu'il n'existe aucune preuve, même minime, de son adhésion à une organisation terroriste» et que les accusations du parquet «ne reposent que sur des hypothèses», et que par conséquent l'incarcération de Me Arselane «ne repose sur aucun argument, étant donné qu'il présente toutes les garanties de présentation devant la justice». L'UNOA regrette une «lecture erronée du dossier de cette affaire, présentée par le procureur de la République qui a transgressé le secret de l'enquête et la présomption d'innocence». Le communiqué appelle «le pouvoir judiciaire» à «appliquer les dispositions juridiques relatives à la présomption d'innocence, la liberté des personnes» et à «faire en sorte que le recours au mandat de dépôt soit une exception». L'UNOA informe qu'elle continuera «en coordination avec l'ordre des avocats de Tébessa» à «travailleur pour la libération» de Me Arselane. Par ailleurs, le communiqué l'UNOA «appelle les confrères et consœurs au strict respect de la loi régissant le métier d'avocat et de ne pas se jeter dans les luttes politiques». Le communiqué informe d'une «journée de protestation nationale» pour la journée de lundi. Pour rappel, le premier procureur général adjoint près la cour de justice de Tébessa, Seif Eddine Aoun, avait, lors d'une conférence de presse animée jeudi dernier, affirmé que l'avocat Abderaouf Arselane et trois autres personnes sont «impliqués dans une affaire d'adhésion à une organisation terroriste, le mouvement «Rachad» ». Selon Seif Eddine Aoun, Abderaouf Arselane aurait reconnu son adhésion au «mouvement Rachad» depuis 2017 et affirmé que le financement de l'organisation se faisait à travers des dons collectés. L'enquête de la gendarmerie nationale a conclu, a ajouté Seif Eddine Aoun, à l'existence de contacts entre les suspects et des parties étrangères et une chaîne de télévision préface et couverture de Rachad. Ajoutant que les réunions précédant et planifiant les marches se tenaient dans le bureau de l'un des accusés.