Le procureur général adjoint confirme l'accusation d'"adhésion au mouvement terroriste Rachad". Revenant sur les raisons du placement sous mandat de dépôt de l'avocat Abderraouf Arslane et de ses coaccusés Aziz Bekakria, Redouane Hamidi et Azzedine Mansouri, mercredi dernier, le premier procureur général adjoint, près la cour de justice de Tébessa, Seïf Eddine Aoun a confirmé l'accusation d'"adhésion au mouvement terroriste Rachad", qui était, jusqu'ici, évoquée sous réserve par diverses parties. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée jeudi au siège de la cour de justice, le premier procureur général adjoint a indiqué qu'au terme des investigations menées par les éléments de la section de recherches du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Tébessa et des preuves qui ont été recueillies par les enquêteurs, il a pu être prouvé de manière formelle, que les quatre accusés étaient "en relation avec le mouvement Rachad". Insistant sur ce point, le magistrat a souligné que le mouvement Rachad est une organisation terroriste, menaçant l'ordre public et la stabilité de l'Etat, et entretenant également des relations douteuses avec des parties étrangères. Seïf Eddine Aoun a ajouté que les accusations d'"adhésion, soutien et financement du mouvement Rachad de diverses manières en plus d'accorder des interviews et de faire des interventions dans des médias étrangers, considérées comme étant une couverture médiatique au profit de cette organisation", sont étayées par des documents prouvant la diffusion par les mis en cause de fausses informations et de l'utilisation des réseaux sociaux à cet effet. Le conférencier devait affirmer qu'Aziz Bekakria a reconnu qu'il milite au sein du mouvement Rachad, depuis 2017 et qu'il est en contact permanent avec les membres de cette organisation depuis lors, en Algérie et à l'étranger, sans révéler pour autant les noms de ses contacts, ici. "Dans le dossier qui est entre les mains de la justice, en ce moment même, il est clairement établi, à ce stade de l'enquête et sur la base de relevés indiscutables, qu'Aziz Bekakria communiquait par téléphone et par messages avec des personnes établies à l'étranger, dont certaines en lien étroit avec deux chaînes étrangères connues, qui se sont spécialisées dans la couverture des activités de l'organisation terroriste Rachad", devait encore révéler le premier procureur général adjoint. Plus précis, il citera, au nombre des contacts de l'accusé Bekakria, les noms de Maya Bouyahiaoui et de Farida Hamadi deux employées desdites chaînes satellitaires, qui lui ouvraient régulièrement leur micro. S'agissant de Me Abderraouf Arslane, l'intervenant révélera qu'il a été également prouvé qu'outre les liens qu'il entretenait lui aussi avec les journalistes citées et les autres parties évoquées, cet avocat avait fait de son bureau une antenne de communication du mouvement Rachad et un lieu de rencontres avec Aziz Bekakria, Redouane Hamidi et Azzedine Mansouri, sous la férule de cette organisation. Cela en mentionnant que les quatre accusés restent suspectés de "diffusion et propagation d'informations malveillantes susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique et à l'ordre public", bénéficiant en attendant de toutes les garanties juridiques stipulées par la Constitution algérienne tout au long de l'enquête, qui est toujours menée par le parquet et de l'éventuel procès.