C'est à croire que la « mode » actuelle est de priver de vestiaires les équipes visiteuses avec, à la clé des agressions débouchant sur des blessures. Telle est la situation qui prévaut au sein de notre football. Comme quoi, tous les moyens sont utilisés pour faire pression. Avant-hier, c'est au tour du CR Témouchent de vivre un véritable calvaire à Birine lors de sa confrontation face au CRB Aïn Oussera. Des vidéos montrant l'arbitre Boucetta malmené et bousculé par les joueurs locaux sans qu'il soit autoritaire. Encore plus, les joueurs du CRT ont subi toutes sortes d'intimidations. Plus grave, une vidéo montrant un intrus, sans qu'il soit inquiété, tenter d'agresser des joueurs adverses. A son arrivée au stade, la délégation du CRT a vécu l'enfer de la part de certains supporters du CRBAO, sans oublier les images dévoilant des remplaçants et autres membres sur le terrain pour intimider les joueurs sous les yeux de l'arbitre. A la fin du match, et encore sous le choc, le président du CRT, Lahouari Talbi, a fait de graves déclarations à la radio nationale. « Ce n'est plus du football. Figurez-vous, il y a eu 25 minutes de temps additionnel, du jamais vu sur un terrain ! Les dirigeants du CRBAO nous ont demandé d'arranger le match, chose que nous avons refusée. La FAF doit impérativement réagir pour arrêter cette mascarade. Nous avons vécu un véritable calvaire et là, la responsabilité incombe à la LNFA, à l'arbitre, au délégué du match, et même aux éléments de la Sûreté parce que nous n'avons pas été protégés », a-t-il affirmé. Voilà où en est le football algérien avec une recrudescence alarmante de la violence dans les stades. Il ne se passe plus une journée de championnat en Ligue 2, en Inter Régions et même en Ligue 1 sans que de graves incidents ne soient signalés. Beaucoup d'observateurs avaient mis en garde contre les conséquences du changement du système de compétition. Il fallait s'attendre à une telle situation avec un tiers de la composante d'un groupe (DNA) et presque la moitié de celui de la LIRF qui rétrogradent. Les initiateurs de ce changement de compétition, entériné par les membres de l'assemblée générale de la FAF, sont aujourd'hui désignés du doigt. En plus de cette violence, on a droit à des calculs malsains par des clubs qui faussent le championnat. Les instances concernées doivent mettre en œuvre les mécanismes nécessaires et prendre des décisions pour éviter le pire, car il y a péril en la demeure.