Samedi soir, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé une «moyenne du taux de participation dans les élections législatives de 30,20% au niveau national à la fermeture des bureaux de vote à 20h». M. Charfi a ajouté que six wilayas ont enregistré «un taux de participation de plus de 50% dont deux wilayas ayant dépassé 74%, alors que 3 wilayas ont connu un taux allant entre 40 et 50% et 14 autres entre 30 et 40%». Alors que dans 5 autres wilayas, le taux de participation a dépassé les 25%, et s'est situé entre 20 et 25% dans 7 wilayas. Selon M. Charfi, 22 wilayas ont enregistré une participation de plus de 100.000 votants, précisant, toutefois, que ces taux restent «provisoires». Lors de son intervention, le président de l'ANIE a affirmé que les résultats provisoires des élections législatives pourraient ne pas être annoncés avant les 96 heures conformément à la loi, ajoutant que l'opération de dépouillement sera «compliquée» par rapport aux élections précédentes. Selon M. Charfi, le nouveau système de dépouillement «s'effectuera en deux étapes». «La première s'effectuera en fonction des listes et du nombre de sièges remportés par chaque liste, la deuxième concernera la révision de chaque bulletin ainsi que le calcul des points obtenus par le candidat selon les voix des citoyens», ajoutant que le dépouillement «sera compliqué par rapport à l'ancien système, à savoir la liste fermée». «Ainsi, l'annonce des résultats prendra plus de temps, car la réception des procès de dépouillement dure entre 3 et 4 jours, c'est pourquoi les résultats des législatives peuvent ne pas être annoncés avant les 96h», conformément à la loi organique des élections, a-t-il ajouté. Charfi s'est engagé que l'Autorité «ne ménagera aucun effort pour réduire cette durée (96 heures) dans la mesure du possible», relevant «la mobilisation des moyens de l'Armée nationale populaire (ANP) pour la remise des procès-verbaux dans les plus brefs délais». «Bonnes conditions» A propos de l'opération électorale, le président de l'ANIE a affirmé qu'elle s'est déroulée dans de «bonnes conditions». S'agissant des contraventions relevées par les coordonnateurs de l'ANIE durant l'opération électorale, M. Charfi a indiqué que «rien à signaler, à l'exception d'un ou deux cas liés à l'atteinte aux droits des candidats, sur lesquels la justice tranchera», a-t-il ajouté. Par ailleurs, en matière de respect du protocole sanitaire lié à la lutte contre la Covid-19 lors de la campagne électorale, M. Charfi a fait état de «922 dépassements» enregistrés par l'ANIE, avec établissement de 776 mises en demeure et 45 signalements auprès du Parquet général. «Le nombre de rencontres et d'activités de proximité dans le cadre de la campagne des législatives s'est élevé à 16.332 rencontres dont 4.899 meetings, 11.473 actions de proximité et 418 meetings présidés par les chefs de parti», soulignant que «le protocole sanitaire mis en place pour la prévention contre la Covid-19 lors de ces activités a connu des violations dont le nombre s'élève à 992 dépassements, ayant donné lieu à 776 mises en demeure adressées aux responsables de l'organisation de l'activité et 45 signalements déposés auprès du Parquet général par les coordinateurs de l'ANIE». L'ANIE a établi «3.150 PV de constations» concernant le respect de ce protocole, où un taux de «42,96% de respect total a été enregistré, soit 1.334 activités contre 42,73% de respect partiel (1.227 cas)», a-t-il précisé, ajoutant que «le respect (total et partiel) du protocole sanitaire s'est élevé à près de 85%». Les cas de «non-respect du protocole» se sont élevés à «444 cas, soit 14,29%», donnant lieu à des «avertissements verbaux», «mises en demeure», et «l'annulation de 4 meetings au niveau national de partis politiques et de listes indépendantes après l'intervention des médecins responsables».