Empêchés de se baigner en raison des restrictions sanitaires liées au Covid-19, des centaines d'estivants ont afflué sur des plages du littoral de la wilaya (Marsa Ben M'hidi, Moscarda 1 et Moscarda 2, Bider, B'hira, Ghazaouet, Sidna Youchâa, Tafsout, Agla et Ouardania-ouest) qui avaient été fermées par les autorités locales depuis la fin du mois de juillet, pour faire face à la propagation rapide du variant Delta, qui a endeuillé des familles et provoqué des contaminations dans plusieurs wilayas du pays dont Tlemcen. Chaque jour, d'importantes files de voitures se forment à Marsa Ben M'hidi, afin d'accéder à la plage la plus accessible depuis le centre-ville. Les aires de stationnement se remplissent aussi rapidement que s'effectue l'installation de serviettes de plage multicolores sur le sable. En effet, armées de parasols et de glacières, des familles venues de plusieurs wilayas du pays passent toute la journée les pieds dans le sable. Sous un soleil tapant et une température de plus de 30 °C, les gens qui se conforment parfois aux mesures sanitaires imposées sur les plages préfèrent la baignade ou s'offrent une séance de bronzage après s'être badigeonnées de crème solaire à côté de leurs enfants qui érigent des châteaux de sable. Certaines personnes se réfugient sur les hauteurs de cette ville frontalière dominant la plage marocaine de Saïdia, pour pique-niquer sous l'ombre des arbres d'Alep, eucalyptus et cyprès, déguster un repas estival et contempler la grande bleue. Il faut le souligner, la crise sanitaire difficile qui a durement sévi en cette saison estivale caniculaire a participé à cette ruée que des estivants cloîtrés dans leur maison attendaient depuis longtemps. « Ouf ! Ça fait plaisir de retrouver un peu plus de liberté ! Vraiment on a souffert des fortes chaleurs cet été ! On n'a jamais vécu une saison pareille en pleines vacances d'été. Les plages ont été fermées pratiquement tout l'été. C'est la première fois que je sors depuis l'Aïd el Kébir avec ma famille », a assuré un père de famille de la wilaya d'El Bayadh, qui a accueilli avec joie l'assouplissement des mesures sanitaires. C'était notamment le cas à Bider, merveilleuse plage située à une vingtaine de km à l'est de Marsa Ben M'hidi. « L'été a été rude pour nous cette année avec des plages fermées et le confinement chez soi pour éviter la propagation du Covid-19 ! Ça fait du bien, se baigner surtout pour les enfants qui vont bientôt rejoindre leurs écoles », lance une mère de famille de la ville de Sidi Bel Abbès, qui a profité de la journée ensoleillée avec ses enfants. Sur leur table de pique-nique à l'ombre, de la fumée se dégageait d'un petit barbecue où cuisaient des brochettes. Des gendarmes de la brigade de Souk Tleta et des agents de la protection civile faisaient des rondes sur la grande plage de Bider afin de s'assurer du respect des mesures sanitaires et porter leur secours aux nombreux baigneurs. Chaque petit groupe de personnes se situe à bonne distance des autres. Selon nos informations, aucun débordement ni contamination n'ont été rapportés depuis la réouverture de cette plage et ce, malgré le grand rush des estivants. Selon un jeune estivant de Maghnia, « l'angoisse du Covid pèse beaucoup sur tous les estivants à cause de l'importante fréquentation sur cette plage, donc augmente le risque d'attraper le virus. C'est vrai, la quantité de virus dans l'eau de mer est nulle, mais la circulation des gens qui fait que chacun croise plus de gens différents nous fait craindre d'éventuelles contaminations. Moi sincèrement, je préfère nager avec mes frères tôt le matin et se mettre au frais l'après-midi, car à partir de midi, la ruée commence. Il y a du monde partout ! Mais nous faisons ce que nous avons à faire. On garde nos distances dans cet espace ouvert, mais on s'amuse bien en ces derniers moments de l'été, à la faveur de températures dépassant 30°C. La fraîcheur de l'eau est le meilleur rempart contre la canicule ».