La deuxième phase du plan de déconfinement est entrée en vigueur depuis la semaine dernière, mais les plages sont toujours fermées en raison de la pandémie de ce Covid de malheur qui n'est pas près d'être totalement circonscrit dans la wilaya de Tlemcen. De Marsat Ben M'hidi à Agla Tafsout (Honaïne) en passant par Sidna Youchâa, Oued Abdellah, Aïn Adjroud, Ouled Benayed, Bider ou les plages de Moscarda 1 et Moscarda 2, les familles qui ne peuvent plus se jeter à l'eau, attendent impatiemment la réouverture de ces plages (autorisées à la baignade) après plus de trois mois d'interdiction, alors que la canicule s'installe de plus en plus dans toutes les régions de la wilaya et du pays. De nombreuses voix s'élèvent (même sur les réseaux sociaux) pour appeler les autorités à « rouvrir les plages le plus rapidement possible, s'il le faut avec les mesures de distanciation et même des horaires d'ouverture promulgués, pour limiter la fréquentation du public dans le littoral ». Pour leur part, les autorités craignent que ces plages fermées par un arrêté de la wilaya ne soient confrontées à des incivilités et à la ruée des centaines d'estivants qui risquent de s'installer en masse ou stationner sur les plages. Il faut dire qu'avec l'arrivée de l'été caniculaire, l'ouverture des plages sonne comme une évidence dans le déconfinement et la reprise graduelle de la vie. Aujourd'hui, les centaines de familles ont l'envie de faire un château de sable avec leurs enfants, se baigner, marcher, courir ou bronzer pendant des heures sur le sable. Situé à 13 kilomètres de Marsat Ben M'hidi, la coquette plage de Bider de la commune d'Arabouz, attend de pied ferme les estivants. Pour faire face à l'afflux habituel de population et garantir la sécurité publique, cette plage a été scindée en deux zones distinctes (Bider 1 et Bider 2). Outre l'élargissement de la plage de 5 à 25 mètres et le déblaiement (environ 60 000 m3 de terre) de la colline avoisinante, une vaste opération d'aménagement a été lancée ces derniers mois, selon le chef de la daïra de Marsat Ben M'hidi, M. Derbal Mohamed Amine. Elle consiste en la réalisation d'une nouvelle esplanade en revêtements en béton imprimé au bord de mer pour la randonnée pédestre, des escaliers pour descendre à la mer, l'éclairage extérieur (en LED et en énergie solaire), l'installation de nouveaux postes de surveillance de la protection civile, la gendarmerie et la police, qui peuvent désormais recevoir des renforts durant toute la saison estivale, la mise en place d'une nouvelle signalétique ainsi que la réalisation d'un bloc sanitaire (douches et toilettes). Le montant alloué à cette opération est de 10 milliards de centimes. Selon la même source, les travaux de requalification vont se poursuivre, après la saison estivale, pour relier cette plage de 2,9 kilomètres à celle de Sidi-Mâarouf, afin d'étendre les deux plages limitrophes sur une distance de 4,5 kilomètres. A noter que dans le cadre des plans d'aménagement de zones d'expansion touristiques (ZET), la direction du tourisme a débloqué une enveloppe financière de 31 milliards de centimes pour la réhabilitation et la requalification des plages de Marsat Ben M'hidi (11 milliards de centimes), Moscarda 1 et 2 (10 milliards de centimes) et Bider (10 milliards de centimes). Selon la direction du tourisme, toutes les études d'aménagement de ces plages sont pour le moment approuvées.