Incontestablement, la saison 2020-2021 a été marquée par les plus grandes turbulences que la JSK ait jamais connu. Et c'est fort étonnant pour un club réputé par sa stabilité à tous les niveaux. L'ère Mellal restera dans les annales de la JSK, au grand désappointement de ses nombreux supporters, peu habitués à subir un tel « régime » de leur club préféré. Pourtant, au départ, et même durant des mois, le président n'a cessé de promettre un titre ou une consécration. Au coup d'envoi du championnat, les fans étaient persuadés que l'effectif était de niveau moyen, malgré quelques fulgurances en Ligue 1 et en coupe de la CAF. Objectivement, le coach français Denis Lavagne a tiré le maximum de ce groupe. Finalement, la victoire en coupe de la Ligue a tempéré la déception de supporters. En championnat, la phase-aller aura été plus satisfaisante que celle du retour qui s'est caractérisée par une nette baisse de régime, surtout au cours des huit dernières journées, avec moins de victoires et sept revers en plus. Seul le secteur défensif, avec l'excellent gardien Benbot, aura été à la hauteur, rivalisant un tant soit peu, avec les meilleurs de la Ligue 1, ceux du CRB, de la JSS, du CSC et de l'ESS. En revanche, l'attaque n'est arrivée qu'en neuvième position, derrière celles de clubs comme le PAC et le NAHD, pourtant classés dans le ventre mou du tableau, et qui se sont montrées plus efficaces. La formation de Tizi-Ouzou n'a pas tenu la cadence imposée par le trio CRB-ESS-JSS, avant de voir l'USMA prendre la quatrième place, somme toute honorifique. Bensayah, Al-Tubal, Hamroune et Boulahia, les « meilleurs » buteurs de l'équipe, ont dû se contenter d'un bilan modeste et, évidemment insuffisant pour tenir la dragée haute aux formations de tête. Récemment, la crise s'est accentuée avec le conflit entre Mellal et Yarichen, qui se sont disputé la présidence, le dernier mot revenant à ce dernier. Entre temps, Mellal avait procédé à un recrutement massif après les nombreux départs dont plusieurs cadres tels Benbot, Sayoud, Ait Abdeslam, Bencherifa, Hamroune et Benchaira. C'est simple, il y a eu autant de départs que d'arrivées. Le nouvel effectif a suivi deux stages satisfaisants sous les ordres de l'entraîneur français Henri Stambouli. Ce dernier a estimé récemment que l'équipe est en progression, mais il est toujours à la recherche d'un bon attaquant après la grave blessure de Boualia, qui sera absent plusieurs mois. Cette blessure tombe à un mauvais moment. Selon le coach Stambouli, certaines recrues ont affiché de bonnes dispositions lors des rencontres amicales après avoir libéré des éléments de niveau moyen engagés par l'ancienne direction. Par ailleurs, ce qui est regrettable, c'est que les nouvelles recrues ne sont pas qualifiées en coupe de la CAF. En dépit de cette particularité, la JSK a mis à son actif un authentique exploit en battant le FAR de Rabat sur son terrain. Selon le président Yarichen, le recrutement n'est pas clos, et il tentera de dénicher un ou plusieurs joueurs aptes à apporter un plus à son équipe à l'image de Bensaha, l'attaquant qui portait les couleurs de l'ES Tunis. Car il est conscient que le championnat 2021-2022 s'annonce très disputé entre six prétendants, bien décidés à jouer le titre. En ce qui concerne la coupe de la CAF, le retour face au club marocain des FAR s'annonce sous de bons auspices. Ce qui est certain, c'est que la JSK nous a habitués à relever plusieurs défis qui ne semblaient pas à sa portée. En somme, la JSK va entamer cette saison avec les mêmes ambitions que par le passé.