Le ministre des ressources en eau et de la sécurité hydrique, Karim Hasni, a affiché mardi à Tlemcen sa détermination pour relancer la production de la station de dessalement de Souk Tleta, en vue d'approvisionner l'ensemble des habitants des 14 communes du couloir ouest de la wilaya qui connaissent un grand déficit en eau, suite à l'arrêt technique de cette usine de dessalement, depuis octobre 2019. Le ministre a fait savoir au niveau du barrage de Hammam Boughrara (premier point de sa visite), qu'une démarche multisectorielle a été engagée avec le ministère de l'énergie et des mines en vue de relancer la production de quelque 20.000 à 40.000 m3/jour à partir de l'eau de mer dessalée de cette station, pour régler le problème d'approvisionnement, qui se pose aujourd'hui dans les 14 communes situées à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen. Il est à rappeler que cette station est entrée en service en 2011, avec une production initiale de 200 000 m3/jour. Après avoir suivi un exposé détaillé sur le secteur des ressources en eau de la wilaya en présence du wali de Tlemcen Amoumène Mermouri, la directrice de la DRE de Tlemcen, Mme Tahri Nassima, le directeur de l'Algérienne des eaux, Benamar Sid Ahmed, le directeur de la production de l'Algérienne des eaux, Ougharb Nabil, le directeur régional du contrôle technique hydraulique, Hamoudi Habib, et le président-directeur de l'entreprise Sogherwit, Ramdani Mohamed, le ministre a visité la station de traitement du barrage de ce barrage, qui traite entre 30.000 à 40.000 m3/jour, afin d'assurer une alimentation régulière en eau potable des habitants de la commune de Maghnia et ses régions avant de s'enquérir du périmètre de Tafna-Isser, qui s'étend sur 6.490 hectares dont près de 1.714 hectares à Hammam Boughrara. Les travaux d'aménagement hydro agricole de ce grand périmètre ont été confiés à l'entreprise Chiali SPA (Bureau d'études Aqua engineering). Le volume consacré à l'irrigation avoisine les 05 millions mètres cubes. Rappelant les efforts du secteur pour assurer l'alimentation en eau potable des populations et l'irrigation des terres agricoles, le ministre a instruit, dans ce cadre, les responsables de la DRE à simplifier le plus vite possible les démarches administratives liées à l'octroi des autorisations de forage des puits artésiens, pour permettre aux agriculteurs d'irriguer leurs terres. « S'il le faut, on doit réduire la distance tolérée entre ces ouvrages de captage d'eau souterraine, qui est de deux kilomètres. Il faut également réduire le délai d'autorisation de forage des puits à moins de deux mois notamment au niveau de la bande frontalière de la wilaya ! », a-t-il lancé. Par ailleurs, le ministre s'est engagé à lever le gel qui a touché une grande partie du programme d'urgence dont le montant total est de 8,4 milliards de dinars, pour la réalisation d'opérations d'investissements (canalisations de raccordement, stations de pompage et réservoirs de stockage) destinées à renforcer globalement l'alimentation en eau potable des milliers de citoyens de la wilaya. Le ministre a fait ensuite escale dans la commune de Maghnia où il visité la station d'épuration, située en amont du barrage de Hammam Boughrara, qui traite près de 33.000 M3/jour de rejets d'eaux usées et vannes. Il faut noter que les habitants et agriculteurs de la commune de Maghnia attendent avec impatience la réalisation d'une digue surélevée aux abords de l'oued Mouilah, afin de mettre fin au déversement des eaux usées venant du Maroc, d'autant plus que les responsables du secteur envisagent de connecter une grande partie des eaux du barrage de Hammam Boughrara avec celles des batteries des forages de Béni Boussaid et du barrage de Béni Bahdel, via la station de Bouhlou.