Les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères sont revenus à la charge. Depuis presque une semaine, ces derniers sont entrés en grève, une situation qui n'a pas été sans conséquence sur l'entretien de la ville. Les contestataires dénoncent la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles et exigent le versement de leurs dus. Ils précisent, à ce titre, que toutes les démarches entreprises pour percevoir leurs dus sont restées sans suite. En affichant leur mécontentement, ils rappellent qu'ils ont contracté des crédits pour l'acquisition de ces camions poubelles et qu'ils doivent les rembourser. Toutefois, un constat désolant s'offre aux passants en cette période de fin d'année dans nombreux quartiers de la ville notamment à Sananès, au boulevard Mâata à proximité de la poste, Ed-Derb, à la rue des frères Niati à Mdina Jdida, la glacière, Petit Lac, Maraval, au centre-ville entre autres... où plusieurs décharges sauvages à ciel ouvert ont vu le jour. Même le tracé du tramway n'échappe plus aux cartons et aux sacs d'ordures qui sont abandonnés, au su et au vu de tout le monde. Des dizaines de citoyens ont lancé, hier, un appel pressant aux autorités locales afin de mettre un terme au phénomène des amas d'ordures qui envahissent leurs rues. Aucune artère ou rue n'échappe à ce phénomène qui porte atteinte à l'environnement. En ces temps de pandémie où l'entretien et le nettoiement des rues et des quartiers de la ville doivent être une responsabilité de tout Oranais, citoyen et responsable, malheureusement , rien n'est fait pour améliorer le cadre de vie des habitants et en finir avec ce fléau. Aux amas d'ordures vient s'ajouter l'incivisme qui gagne du terrain. En effet, la ville est confrontée à un sérieux problème d'insalubrité et d'incivisme de l'avis de nombreux habitants. L'étude de la première partie du schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés avait révélé, l'an dernier, que la commune d'Oran comptait à elle seule 87 dépotoirs sauvages. Celle-ci produit 550 tonnes de déchets par jour et que 86% de ce volume sont levés par les agents de la collecte alors que le reste soit les 14% restent dans la nature soit 77 tonnes par jour. Ces dysfonctionnements sont dus en partie à l'absence d'une stratégie définie pour la gestion de la collecte des ordures ménagères. Notons que toutes nos tentatives pour joindre la division de l'hygiène et de l'assainissement DHA sont restées sans suite.