En plus de la préservation du cadre de vie, la récupération et le recyclage des déchets sont une activité importante de l'économie et une véritable source d'argent. Le marché national du papier et du carton est fortement dépendant des importations. Les autorités ont beaucoup à gagner si une véritable politique de récupération est mise en place. Toutefois après plus de deux décennies de son lancement en Algérie, la revalorisation des déchets peine toujours à décoller. Le secteur est toujours à la recherche d'un modèle qui répond aux attentes. Le taux de recyclage des déchets ménagers ne dépasse pas les 8% sur l'ensemble des déchets collectés à Oran, selon des sources de la direction de l'environnement. La quantité des déchets ménagers collectés chaque jour à Oran avoisine les 2.000 tonnes, cependant seulement 8% sont recyclés. Le but est d'arriver à recycler 50% des déchets, selon la même source. Mais si cette situation reste inchangée, elle entrainera inévitablement une augmentation substantielle des déchets destinés à l'enfouissement. Les responsables du secteur plaident pour l'intensification des efforts afin de généraliser le tri sélectif des déchets au niveau de la source «bennes», avant leur arrivée au centre d'enfouissement technique (CET) car une benne à ordures peut contenir jusqu'à 80% de déchets recyclables via le tri sélectif. Le citoyen doit s'impliquer dans cette action. La réussite de cette action repose sur l'implication et l'engagement des comités de quartiers et sur leur capacité de mobilisation des résidents pour que le tri sélectif devienne une pratique citoyenne. En plus de la préservation du cadre de vie, la récupération et le recyclage des déchets sont une activité importante de l'économie et une véritable source. Toutefois seulement une quinzaine d'entreprises activent dans ce domaine à Oran. D'autre part, l'opération baptisé « Développement de la gestion et de la valorisation des déchets ménagers » en amont qui consiste au tri des déchets à la source, lancée il y a près de 7 années au niveau de quelques cités et établissements à Oran, n'a pas duré dans le temps. Aussi depuis 2002, plusieurs mesures ont été lancées pour une gestion rationnelle des déchets et la valorisation des gisements économiques dormants. Des actions qui ont connu des contraintes et des obstacles. Parmi ces contraintes, le problème de vol et de détérioration des bacs de tri. Si l'investissement dans l'amont de ce segment a été important, les résultats ne sont pas au rendez-vous, car des acteurs pouvant jouer des rôles essentiels n'ont pas été suffisamment associés. En avril 2015, on a installé plus de 55 bacs de tri (15.000 dinars l'unité) au niveau de la cité Akid Lotfi. Tous les bacs ont disparu. Une situation due au manque de suivi au niveau des cités. Cette expérience a été vouée à l'échec à cause du manque d'organisation dans la gestion des déchets au niveau de ces cités. L'ensemble des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur en particulier les associations et des comités de quartiers sont appelés à s'impliquer davantage dans la promotion de la culture du tri sélectif et de la valorisation de déchets. Des opérations similaires ont été aussi lancées au niveau de la cité 1er novembre à Haï Es-Sabah, la cité AADL Pépinière, 60 établissements et 28 cités militaires, où le tri et la récupération n'a pas duré dans le temps. Actuellement les services concernés ont opté pour la récupération au niveau des centres de tri comme celui de Medina Djedida. Le centre est ouvert aux citoyens pour déposer leurs déchets recyclables.