Encore sous le choc de la décevante élimination du Mondial 2022, le public sportif algérien ne sait plus à quel saint se vouer face à ce qui se trame au sein de la Fédération algérienne de Football (FAF) où les mascarades se poursuivent en raison du conflit entre le Bureau fédéral et le président Charaf-Eddine Amara, qui avait annoncé, dans un premier temps son départ, mais qui tient absolument à présenter son bilan avant de partir. Une situation de blocage, qui a créé un véritable climat de confusion. On ne le répètera jamais, les membres du BF, ceux de l'opposition notamment, ont toujours voulu la destitution du président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, « pour ses décisions unilatérales », nous a-t-on dit. Après la démission verbale, faut-il le souligner, de l'actuel président de la FAF, la tension a pris de l'ampleur au point où la réunion extraordinaire du Bureau fédéral d'après-demain lundi, a failli être annulée par Amara au moment où ses opposants s'acharnent à maintenir cette réunion sous la houlette de Mohamed Maouche, le président intérimaire du fait que les convocations auraient été envoyées, comme nous l'a confirmé un membre du Bureau fédéral. Amara use de tous les moyens pour faire avorter cette démarche pour aller vers une AGO et exposer ses bilans, tout en annonçant la démission « collective ». C'est l'indécision qui règne à moins d'une intervention du MJS pour mettre fin à ce carnaval. Charef-Eddine Amara veut présenter sa démission à l'AG et prendre avec lui tous les membres du BF. Chose que ces derniers ont catégoriquement réfutée et espèrent exploiter sa démission et la valider définitivement. « Des membres ont profité de la situation pour prendre des décisions », a-t-il déclaré. Les spéculations vont bon train au point où certains observateurs estiment que le mal est beaucoup plus profond qu'on le pense. Aujourd'hui, un délai de dix de jours a été donné par le MJS pour respecter le règlement sur le cumul des fonctions, qui a fait tant de mal à l'AG. Le décret signé par l'ex-Premier ministre Abdelaziz Djerrad prévoit du reste la radiation à vie du mouvement sportif national pour les membres qui enfreignent ces dispositions. Du coup, Amar Bahloul (président de la Ligue régionale de football de Annaba), Yacine Benhamza (président de la Ligue régionale de football de Saïda), Rachid Oukali (président de la Ligue de football de la wilaya d'Alger) et Djilali Touil (président de la Ligue de football de la wilaya de Chlef), élus au Bureau fédéral de la FAF, dans la liste du président Charaf-Eddine Amara, devaient quitter leur poste ou démissionner du Bureau fédéral pour respecter ce décret. A cet effet, on vient d'apprendre d'une source crédible que Amar Bahloul compte démissionner du Bureau fédéral pour se consacrer à la Ligue régionale d'Annaba et bénéficier par conséquent de son statut de membre d'AG de la FAF. Or, selon un membre du Bureau fédéral, Amar Bahloul compte également présenter sa candidature au poste de président de la FAF ou à la rigueur garder son poste de vice-président. Ce bras de fer entre le président de la FAF et les membres de Bureau fédéral pourrait découler sur de graves conséquences sur le football algérien et l'équipe nationale en particulier. Dans le camp des opposants, on évoque l'ancien président de la FAF et l'ex-ministre de la jeunesse et des Sports, Mouldi Aïssaoui, et avec lui Amar Bahloul. Ceux-là, selon notre enquête, tenteront de barrer la route à Djahid Zefzef, Walid Sadi ou Antar Yahia, annoncés comme candidats. Au fait, pourquoi tout ce chaos au moment où l'Algérie a besoin de toutes ses forces et ses compétences pour défendre ses droits après l'arbitrage scandaleux du Gambien Bakary Gassama qui a débouché sur l'élimination de l'EN du Mondial de Qatar ? La guerre des clans au sein de la FAF, ne fait les affaires de personne. Et aujourd'hui, une prise de conscience est plus que jamais urgente pour éviter l'implosion.