Tous les ports du pays, d'Est en Ouest, enregistrent une hausse significative des exportations hors hydrocarbures durant les premiers mois de l'année en cours. Atteignant, à partir du port d'Oran, une hausse de plus de 185% du volume des exportations hors hydrocarbures durant le premier trimestre de l'année en cours, par rapport à la même période de l'année précédente, et 70% d'augmentation du même volume à partir du port d'Annaba, comparativement à l'année dernière durant cette même période. «En termes d'exportations hors hydrocarbures, nous sommes sur une bonne trajectoire», a affirmé dans ce sens, hier, Ali Bey Nasri, expert en commerce extérieur. Précisant que «l'Algérie s'approche de 95% de l'objectif fixé au début de l'année 2022, qui est de 7 milliards de dollars». Intervenant, hier matin, à l'émission l'«Invité de la Rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, l'expert estime que «vers la fin de 2022, nous atteindrons les 6,7 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures», tout en affirmant que «la balance commerciale enregistrera un excédent important par rapport à l'année dernière, si l'on ajoute les 50 milliards de dollars d'exportation pétrolière. Pour consolider le potentiel de l'Algérie en matière d'exportation, a-t-il ajouté, «il est urgent de travailler sur la logistique, à savoir la dimension exportatrice des ports». Il faut également «engager des réformes réglementaires», recommande-t-il. Plus explicite, Ali Bey Nasri donne l'exemple du ciment. «Nous exportons actuellement un demi produit, qui est le clinker. Si le règlement permettait aux cimentiers d'installer des broyeurs à l'extérieur, nous aurions 25% de valeur ajoutée», explique-t-il, en affirmant que cette mesure peut aussi préserver les réserves de change. Dans ce cadre des exportations hors hydrocarbures, l'Algérie a réussi à afficher, en 2021, le chiffre de 4 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) d'exportations hors hydrocarbures, faisant dire au Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de l'élaboration de la loi de finances de 2022, que «les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau jamais égalé depuis l'indépendance». Il s'agit seulement de continuer sur la même voie des réformes de diversification de l'économie, et ne pas se contenter de la manne pétrolière, surtout avec la hausse du baril, qui a relativement amélioré les recettes du pays après une longue période de cours bas du marché pétrolier. Rappelons que la restructuration du système douanier, opérée en 2021, visant à apporter une grande contribution dans l'exécution du plan économique du gouvernement, s'est traduite par un meilleur accompagnement des opérateurs économiques et devrait contribuer à développer encore plus l'activité économique nationale, selon un responsable des Douanes algériennes. Et il faudrait aller plus loin encore en matière de restructuration du système douanier, notamment une rapide mise à niveau avec le nouveau code des investissements.