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Macron à Alger: Pas de repentance, gaz, visa...
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 08 - 2022

Le président français a précisé sa décision de mettre en place «une commission mixte d'historiens chargés d'ouvrir les archives (...)», par son rejet de toute idée de «repentance» et son choix «d'une reconnaissance» de l'histoire de la colonisation.
C'est dans sa déclaration de presse de jeudi après son tête à tête avec son hôte, le président Tebboune, que Macron a évoqué les questions mémorielles «d'une histoire commune, d'un passé douloureux» qui greffent les relations entre les deux pays. «Je crois pouvoir dire que le travail que nous conduisons depuis cinq ans en France, mais aussi le dialogue permanent que nous avons eu l'un et l'autre, me confortent dans l'idée que nous vivons un moment unique qui, je l'espère, va nous permettre de faire face à ce passé et de faire que celui-ci soit un commun et non pas quelque chose qui nous empêche d'avancer». Il a promis que «d'ici la fin de cette visite, sera finalisée l'écriture exacte de ce qui a été acté», et a annoncé «le mandatement par les deux parties d'une commission mixte d'historiens chargés d'ouvrir les archives liées à la colonisation française, sans tabou et avec une volonté libre d'accès». Hier, dans la matinée, lors de sa visite au cimetière chrétien de Bologhine (Saint Eugène), le président français a, comme pour compléter et préciser sa décision de créer la commission en question, pris le soin de souligner que la recherche de la vérité et de la reconnaissance était plus importante que la repentance sur les questions de la colonisation et de la guerre d'Algérie qui empoisonnent la relation entre Paris et Alger. Il a alors affirmé que «j'entends souvent que, sur la question mémorielle et la question franco-algérienne, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance, sinon on n'avancera jamais». Il rejette ainsi toute «repentance» et exhorte les Algériens à regarder «le passé avec courage». Sa déclaration au deuxième jour de sa visite algérienne résonne comme une mise au point à ceux des responsables algériens qui font de cette question un préalable à tout apaisement de la relation algéro-française.
«Nous ne sommes pas en compétition avec l'Italie»
Accompagné de son ministre de la Défense, de représentants d'associations d'anciens combattants ainsi que de personnalités françaises connues comme le réalisateur Alexandre Arcady et l'économiste Jacques Attali, tous deux nés en Algérie, le président français a pris tout son temps pour visiter le cimetière européen même si une grande chaleur et une humidité suffocante ont plombé Alger dès la matinée. Il y a déposé une gerbe de fleurs devant le monument aux «morts pour la France» et a écouté la Marseillaise entonnée par le chœur de l'armée française. Il s'est s'arrêté dans le carré militaire et «longuement» dans le carré juif où il s'est recueilli sur la tombe de l'acteur et metteur en scène, Roger Hanin, né en Algérie et enterré en 2015, et plus loin devant un monument aux «trois frères, trois héros morts glorieusement pour la France pendant la guerre 1914-18. C'est aussi au cœur du cimetière chrétien que le président français a expliqué implicitement que sa visite en Algérie n'est pas pour quémander du gaz algérien. Il a ainsi affirmé que «nous ne sommes pas en compétition avec l'Italie sur le gaz algérien» tout en notant «le faible poids du gaz dans le mix énergétique de la France». Au contraire, a-t-il ajouté, «je remercie l'Algérie d'avoir augmenté les volumes injectés dans le gazoduc qui approvisionne l'Italie, c'est bon pour l'Italie, c'est bon pour l'Europe et pour nous, et ça améliore la diversification de l'Europe, trop dépendante du gaz russe».
N'étant pas une visite d'Etat mais une visite officielle de travail et d'amitié, son déplacement algérien lui aura permis de clarifier sa pensée sur des questions mémorielles qualifiées par les Algériens de cruciales dans la refondation des relations entre les deux pays. Relations pour lesquelles les deux présidents ont expliqué leur vision d'«une nouvelle orientation (...), fondée sur l'établissement d'un partenariat global d'exception, selon les principes du respect et de la confiance mutuels et de l'équilibre des intérêts entre les deux Etats».
Après «l'évaluation de la réalisation des objectifs de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération, établie entre les deux pays en 2012", le président Tebboune a fait part de «la détermination (...) de rehausser nos relations suivant des étapes pratiques étudiées et un calendrier précis pour l'activation des mécanismes de coopération (...)», d'ici à la tenue du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), le Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) et le Dialogue stratégique algéro-français (...).
Macron veut «une mobilité choisie»
Tebboune a aussi évoqué le volet sécuritaire de la relation algéro-française «à l'échelle régionale et internationale» notamment en Libye, au Mali, au Sahel et au Sahara Occidental. Des questions sur lesquelles Paris n'a pas forcément les mêmes positions qu'Alger à l'exemple du Sahara Occidental à propos duquel, rappellent des responsables français, «le plan d'autonomie marocain est une base de discussions sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée».
Le président français a fait savoir en outre, que «nous voulons avancer sur notre industrie, notre recherche, nos hydrocarbures et nos métaux rares et sur des sujets d'innovation, sur lesquels nous souhaitons aller plus vite et plus fort». Il cite expressément «le numérique et la création cinématographique où beaucoup de binationaux ont ces talents». Il a exprimé sa volonté «de développer avec l'Algérie un projet de création d'un incubateur de startups, en impliquant des soutiens du secteur privé connectés avec d'autres incubateurs», ce qui est pour lui «un nouveau partenariat, (qui) doit aussi intégrer des projets de coopération dans les domaines universitaires et scientifiques». Il a aussi fait part d'«une coopération future essentielle entre l'Institut Pasteur d'Algérie et le Centre français de recherche scientifique (CNRS)».
Attendu sur la question des visas, Macron s'est contenté de dire que «nous avons pris des décisions», sans plus. Mais aux côtés d'«une émigration choisie» recherchée par Sarkozy, Macron veut une circulation des personnes «choisie». Il assure que «nous allons travailler ensemble pour pouvoir traiter des sujets, plus sensibles de sécurité, mais qui ne peuvent pas empêcher de développer des ponts de mobilité choisie pour nos artistes, sportifs, entrepreneurs, universitaires, scientifiques, associatifs et responsables politiques, permettant de bâtir davantage des projets communs dans la région de la Méditerranée».
Le président français s'est envolé hier pour Oran pour, entre autres, rencontrer des amis à lui, discuter avec les jeunes de la break dance, style né dans les ghettos américains, et visiter le magasin Disco-Maghreb rendu célèbre par la musique raï, notamment par le tube de Zahouania «Boualem El Ghali».


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