On peut affirmer que le CRB est déterminé à se battre pour conserver son titre, et sa philosophie n'a pas changé, à savoir gagner le maximum de rencontres, même si parfois la manière n'y est pas. Au stade de Dar El Beida, les Belouizdadis étaient à domicile car encouragés par leurs nombreux supporters face à un adversaire qui, lui, n'a pas de galerie. Ce contexte s'est avéré favorable pour les coéquipiers de Bouchar, auteurs, il faut le préciser, d'une prestation contrastée. Effectivement, les poulains du coach El-Kouki ont affiché leur maturité en première mi-temps, exerçant une domination qui a tardé à se concrétiser au tableau d'affichage. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, car les Pacistes ont évolué en bloc, notamment dans le domaine de la récupération, en mettant la pression sur le porteur du ballon adverse. Est-ce une forme de respect qu'inspirent les champions d'Algérie ? Toujours est-il que ces derniers se sont rendu compte, sans surprise, que la PAC, c'est autre chose que le Hillel Chelghoum Laid, laminé lors de la première journée. Après avoir échoué dans ses tentatives, le CRB a enfin trouve une brèche grâce à une inspiration de Belheir. Généralement, les buts encaissés, peu avant le repos, laissent des traces sur le moral. C'est mal connaitre les Académiciens qui, au contraire, ont réagi en acculant leurs adversaires sur leur périmètre, et ont dominé tout au long de cette seconde période, semant parfois la panique dans la défense du Chabab. Les poulains du coach portugais estimant, avec raison, qu'ils n'ont pas été gâtés par l'arbitrage de Benyahia qui n'a pas sanctionné deux fautes suspectes dans la surface du CRB, alors que le penalty accordé à Saâdi semblait fort généreux. Ce ratage de l'ancien pro de Bastia a incité les Pacistes à espérer égaliser avant le coup de sifflet final de l'arbitre. Pour leur malheur, Guendouz et ses défenseurs ont veillé au grain. On ne dira pas que le CRB n'a pas mérité de gagner, mais on attendait une autre manière de la part du champion. Cette attitude n'est pas nouvelle. Lorsque les Belouizdadis mènent au score, ils ont la fâcheuse manie de se relâcher, et cela pourrait préjudiciable contre un adversaire plus expérimenté. Au cours de la saison écoulée, ce même constat a d'ailleurs été relevé, le technicien brésilien Paqueta n'ayant pas trouvé la solution à ce problème. Le nouvel entraineur El-Kouki doit donc réfléchir pour gommer cette lacune persistante qui fait que son équipe présente souvent un double visage. Ayant ratissé large en matière de recrutement, les dirigeants ont pensé à la Coupe d'Afrique. Dans le onze de départ aligné face au PAC, on a retrouvé l'ossature habituelle avec Guendouz et Laouafi comme seules nouveautés. Ceci revient à dire que le coach El-Kouki a sous la main de nombreuses solutions de rechange. Le calendrier est favorable avec la réception d'un MCO instable, suivi par une sortie à Sétif (ESS), un derby contre le MCA et un déplacement à Béchar. La suite s'annonce nettement moins ardue.