La solution à l'hécatombe des routes passe par le durcissement des sanctions à l'encontre des chauffards. C'est ce qu'a affirmé le président de la République lors du dernier Conseil des ministres, tenu dimanche 11 septembre. Soulignant dans ce contexte que «les accidents de la route exigeaient une solution coercitive compte tenu des proportions qu'a prises ce phénomène récemment», allant jusqu'à criminaliser le non-respect du code de la route. Dans ce sens, «le président Tebboune a donné des instructions au gouvernement pour passer à l'application des peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du code la route, une infraction qualifiée de crime», selon les termes du communiqué du Conseil des ministres. Ainsi que le contrôle technique des véhicules de transport à effectuer chaque trois mois, le renforcement du contrôle sur les sociétés de transport par bus, à travers l'impérative rotation des conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre de commerce aux sociétés contrevenantes et l'application des peines les plus lourdes à l'encontre des parties impliquées dans la délivrance de permis de conduire aux candidats non qualifiés, selon la même source. Rappelons que le Conseil des ministres revient pour la seconde fois sur l'hécatombe des routes. Au début l'année 2021, suite à une série d'accidents de la circulation tragiques, le président de la République avait ordonné, lors d'un Conseil des ministres tenu lundi 1er février 2021, «le durcissement, de concert avec le ministère de la Justice, des mesures rigoureuses à l'encontre de tout comportement criminel dans la conduite, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire». Il avait, dans ce sens, instruit le recours aux moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse, mettant en avant la nécessité de passer à la double dissuasion en vue de préserver les vies humaines. Sur un autre plan, le président Tebboune a instruit le gouvernement pour que la Déclaration de politique générale, que doit présenter incessamment le Premier ministre devant le Parlement, prenne impérativement en ligne de compte la stratégie de l'Etat pour la relance de l'économie nationale à travers le renforcement de ses capacités financières, en encourageant les exportations hors hydrocarbures en tant que nouvelles ressources financières, la rationalisation des dépenses du gouvernement et l'engagement continu de l'Etat à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen. Du nouveau pour le transport aérien et maritime Concernant l'exposé sur la plate-forme numérique de l'investisseur, le président le République a souligné que l'objectif principal est de garantir la transparence qui doit être concrétisée sur le terrain à travers le mécanisme de la plate-forme numérique de l'investisseur, doit figurer parmi les mécanismes d'aide au recensement du foncier industriel et à son orientation aux investisseurs éligibles. Avertissant dans ce sillage le gouvernement à propos du dernier délai pour la création du guichet unique de l'investissement, qui a été «fixé à fin septembre courant afin d'avoir des statistiques précises permettant l'élaboration d'un plan de gestion basé sur la prospective, et faciliter, par là même, l'investissement», note le même communiqué. Pour ce qui est du projet de loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption, le président Tebboune a relevé «la justice est le seul et unique pouvoir habilité à se prononcer sur les affaires de corruption. Elle est la seule et unique source chargée de la mise en place des mécanismes judiciaires de prévention de la société contre ce fléau». Non sans rappeler la création d'une Agence nationale chargée de la récupération des biens et fonds confisqués, en tant que nouveau mécanisme à placer sous la tutelle des ministères des Finances et de la Justice. Dans le domaine lié à la communication, le président de la République «a mis en avant l'importance d'une organisation plus complète de la presse écrite et électronique à travers cette loi en vue de l'éloigner de toute forme d'exploitation, outre la déclaration des sources de financement. Et, à l'issue de la réunion, le président a particulièrement insisté à l'endroit des nouveaux ministres pour acquérir, dans les meilleurs délais, des avions et des navires pour renforcer les lignes aériennes et maritimes, d'Algérie vers les destinations internationales et le traitement définitif des dossiers déposés pour l'ouverture de compagnies privées de transport aérien et maritime, répondant aux standards internationaux. Ainsi que la mise en exploitation, dans les plus brefs délais, des avions privés confisqués sur décision de justice, dans le cadre des affaires de corruption, sous la tutelle des entreprises nationales spécialisées, dans le cadre de l'intérêt général et l'accélération de la cadence des travaux de réalisation des projets de lignes ferroviaires, à travers les régions incluses dans le nouveau plan. Pour le secteur de l'industrie pharmaceutique, le président Tebboune a ordonné la reformulation d'une nouvelle stratégie, à travers la consolidation de la production locale, en vue de couvrir le marché national, puis l'élaboration d'un plan d'exportation. Tout en donnant un ultimatum pour la numérisation des services des impôts et des domaines de l'Etat, avant fin 2022.