La décision de l'annulation du système de groupes et le retour au système classique dans l'enseignement continue de susciter des réactions. Après les syndicats du secteur et certaines organisations des parents d'élèves, c'est le tour des députés de la Chambre basse du parlement de se prononcer sur cette question. Dans un communiqué rendu public dimanche, les parlementaires de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont mis l'accent sur la nécessité de traiter le problème de la surcharge des classes. Et ce, suite à l'annulation du système de groupes et le retour au système d'enseignement habituel. La crainte de revivre les scénarios de la surcharge des classes, déjà vécus avant la pandémie de la Covid -19, notamment avec la décision de l'annulation du système des groupes, a été déjà exprimée par de nombreux syndicats et professionnels du secteur. L'on cite entre autres, l'avis du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), dont le porte-parole, avait affirmé sur les colonnes de notre journal que «le retour au système dit habituel est difficile en l'absence de moyens humains adéquats et en raison d'un déficit en matière d'infrastructures dans certaines régions et agglomérations». Le Syndicat prédit des surcharges allant jusqu'à 50 à 60 élèves par classe. Alors qu'on ne devrait pas dépasser une moyenne de 30 élèves par classe, est-il soutenu. M. Djahid Hirech, chargé de la Communication au sein du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), avait affirmé à notre journal que «le retour au système d'enseignement normal nous fera vivre les mêmes scénarios que nous avons connus avant la crise sanitaire». Avec la crainte, dit-il, de se retrouver avec des classes qui dépassent les 40 élèves et on peut même arriver à 60 élèves par classe». Les mêmes craintes ont été exprimées tout récemment par les responsables de l'Union nationale des professeurs de l'Education et de la formation (UNPEF) qui ont appelé la tutelle à plus de concertation sur le sujet. La Commission de l'Education, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale (APN), s'est prononcée sur le sujet, à l'issue de la tenue, dimanche dernier, d'une réunion consacrée à l'élaboration de l'ordre du jour des travaux de sa session parlementaire ordinaire (2022/2023). Ses membres ont insisté sur «la nécessité d'accompagner les responsables du secteur lors de la rentrée scolaire», appelant surtout à songer à des solutions pour traiter le problème de la surcharge des classes après l'annulation du système de groupes. Ils ont appelé, dans ce sens, à l'organisation d'une journée d'étude pour traiter les lacunes du secteur de l'Education nationale et proposer des solutions concrètes aux problèmes dont il souffre. Ils ont aussi mis l'accent sur la nécessité d'organiser des visites d'information, dans le cadre des missions des députés pour le contrôle de l'action de l'exécutif. Et ce, en renforçant le contrôle, en organisant des séances d'audition des ministres des secteurs concernés par la commission. Sur un autre volet, les députés membres de la Commission, ont mis l'accent sur «l'importance d'assurer une répartition équitable des tablettes numériques» et «une bonne connexion Internet». Ils ont également appelé à la nécessité «de procéder à l'évaluation de la réforme du système éducatif notamment en matière de programmes».